Dans un marché du commerce électronique en déclin, le site de vente aux enchères eBay ne fait pas exception : la place de marché perd des ventes et des clients. Le salut doit venir de l’occasion, du luxe et des revenus publicitaires.
Dégrisement
Sur 2022, eBay a réalisé un chiffre d’affaires brut de 73,9 milliards de dollars (un peu moins de 70 milliards d’euros), soit une baisse de 15 % par rapport à 2021. Fait remarquable, les ventes sont aujourd’hui encore plus faibles qu’avant la pandémie : en 2019, les transactions eBay représentaient encore un bon 90 milliards de dollars. Le bénéfice est également sous pression : il a chuté de 6 % à 9,8 milliards de dollars (9,2 milliards d’euros).
L’explication de ces faibles résultats est évidente : après tout, l’ensemble du secteur du commerce électronique connaît un dégrisement après les années exceptionnelles de la couronne. Amazon, Bol.com, Zalando et Coolblue voient également leurs ventes et leurs bénéfices diminuer et doivent se restructurer. De son côté, eBay a annoncé une série de licenciements il y a quinze jours. Le nombre de clients actifs sur la plateforme est en chute libre.
Des points positifs
Le PDG Jamie Iannone voit toutefois des points positifs : au quatrième trimestre, les revenus publicitaires ont augmenté d’un cinquième et de nouvelles formules publicitaires plus sophistiquées, comme la publicité au coût par clic, connaissent notamment un succès croissant.
En outre, le dirigeant souhaite se concentrer davantage sur la vente de produits de luxe, tels que les montres et les bijoux, car ils génèrent des commissions plus élevées. À New York, par exemple, l’acteur du commerce électronique a ouvert un pop-up shop « Luxury Exchange » où les clients pouvaient faire évaluer leurs bijoux, sacs à main et montres et les échanger contre des bons d’achat valables chez les vendeurs de luxe sur eBay.
Enfin, eBay voit un grand potentiel dans la croissance de l’occasion. Avec une image durable, la place de marché espère reconquérir les jeunes clients.