Les nouveaux propriétaires du supermarché en ligne sans emballage Pieter Pot affirment qu’ils vont ramener l’entreprise au seuil de rentabilité en trois mois seulement. Cinq mesures devraient permettre d’y parvenir.
Croissance progressive
La semaine dernière, Pieter Pot est passé aux mains du producteur de salades De Delicatessenfabriek, qui lave tous les bocaux en verre réutilisables de la boutique en ligne sans emballage. Un accord avec les principaux créanciers a permis au nouveau propriétaire d’écarter la menace de la faillite. Le défi consiste maintenant à rendre l’entreprise déficitaire à nouveau viable. Selon Dominique Rommers, copropriétaire du Delicatessenfabriek, le seuil de rentabilité pourrait être atteint en trois mois seulement. S’adressant au site néerlandais De Ondernemer, il énumère cinq mesures.
Tout d’abord, il veut élargir la gamme de Pieter Pot avec des « produits de tous les jours » supplémentaires afin d’augmenter le montant moyen des achats par commande. Il veut également augmenter le nombre de commandes par client, en permettant aux clients de passer des commandes jusqu’à 21 heures pour une livraison le lendemain. Aujourd’hui, ils ne peuvent le faire que jusqu’à 15 heures. Troisièmement, l’entrepreneur va réduire les stocks, en mettant en place de nouveaux systèmes. Les frais généraux doivent également être réduits. Enfin, il veut se concentrer sur une croissance progressive : il faut d’abord mettre de l’ordre dans les affaires, puis acquérir plus activement de nouveaux clients.
Un processus complexe
M. Rommens n’est pas très concret quant aux interventions prévues : il ne dit pas exactement quelle gamme sera ajoutée, ni comment les stocks et les frais généraux pourront être réduits. Le supermarché sans emballage a déjà dû procéder à des licenciements l’année dernière. M. Rommens ne dit rien non plus des coûts d’exploitation très élevés liés au modèle économique spécifique de Pieter Pot. Il est déjà difficile pour les boutiques en ligne « normales » d’être rentables, en raison des frais de livraison élevés. Avec le modèle sans emballage, le processus est encore plus compliqué.
En effet, les fournisseurs livrent leurs produits au supermarché en ligne dans de grands emballages en vrac. Ces produits sont ensuite reconditionnés dans des bocaux en verre réutilisables. Une partie de cette opération est effectuée manuellement, car les machines adéquates ne sont pas toujours disponibles. Seul un nombre limité de fournisseurs ont déjà adapté leur chaîne d’approvisionnement aux exigences de Pieter Pot. Les bocaux sont également repris après coup et nettoyés pour être réutilisés. Il s’agit d’un processus complexe et coûteux, sur lequel il est difficile de faire des économies sans renoncer aux ambitions circulaires.