La hausse des frais ne dérange en rien Unilever. Au contraire, le géant des produits FMCG termine l’année 2022 avec un quart de bénéfice net en plus. La réorganisation majeure de la société est également terminée.
Effet de prix total
Unilever a publié des chiffres financiers solides pour l’année se terminant le 31 décembre 2022. Les ventes ont augmenté dans les cinq nouveaux « Business Groups » de l’entreprise, mais grâce à de fortes augmentations de prix plutôt qu’à une croissance des ventes. Les prix ont augmenté de 11,3 % en moyenne, tandis que le volume a diminué de 2,1 %.
Le chiffre d’affaires s’élève ainsi à 60,1 milliards d’euros, soit une croissance de 14,5 %. Les marques les plus fortes d’Unilever – les marques dites » milliardaires « , qui représentent 53 % des ventes – ont progressé de 10,9 %. Les produits les plus performants ont été OMO, Hellmann’s, Rexona, Sunsilk et Magnum. L’année dernière, Unilever a vendu sa division thé.
Bénéfices remarquables
Depuis le 1er juillet, l’entreprise est organisée autour de cinq catégories de produits révisées. Par exemple, il existe désormais une division distincte pour la beauté et le bien-être par rapport aux soins personnels (dentifrice, déodorant, etc.). La catégorie Ice Cream comprend maintenant toutes les glaces, qu’elles soient destinées à la maison ou à l’extérieur. Une importante série de licenciements a accompagné la restructuration.
Bien que l’inflation du coût des matières premières ait quelque peu entamé la marge (-230 points de base), le bénéfice d’exploitation sous-jacent s’est légèrement amélioré pour atteindre 9,7 milliards. Le bénéfice net a dépassé les 8 milliards d’euros, marquant une augmentation notable de 24,9 %.
Les Chinois s’éclatent
Le producteur de Knorr continuera à augmenter les prix en 2023. Il est certain qu’au cours du premier semestre, les coûts continueront d’augmenter, et ils ne baisseront plus, pense le PDG sortant Alan Jope. Il s’attend néanmoins à une amélioration des volumes : il table sur une croissance d’au moins 4 %.
Surtout en Chine et en Asie du Sud-Est, où la consommation pourrait bien exploser après des années de restrictions sanitaires. Les Chinois n’ont pas pu dépenser pendant si longtemps que leurs livrets d’épargne sont maintenant gonflés. En outre, ils réservent déjà beaucoup de billets d’avion et d’hôtels, de sorte que même à l’étranger, ils stimuleront la consommation.