Les ouvriers ne sont pas visés
Actuellement l’entité de Tirlemont (le site de Tirlemont et le siège à Bruxelles) compte 199 employés et cadres, ainsi que 124 ouvriers. Alors que ces derniers ne sont pas concernés par ces mesures, chez les employés et les cadres par contre un job sur quatre risque de passer à la trappe, a précisé la direction.
En décembre de l’an dernier la Raffinerie Tirlemontoise avait déjà mis en route un vaste programme visant à réduire les frais généraux, pour ainsi faire face aux conditions du marché dégradées. « Mais depuis les prix du sucre n’ont cessé de baisser et des mesures supplémentaires s’imposent donc afin de garantir la compétitivité de l’entreprise », explique la direction.
Abolition des quotas sucre en 2017
En même temps la Raffinerie Tirlemontoise souhaite anticiper la réforme de l’UE du régime sucrier, décidée en 2013 : l’abolition des quotas sucre, du prix minimum de la betterave et du prix de référence du sucre sur les marchés européens entrera en vigueur le 1er octobre 2017.
« Les conséquences de ces réformes sont multiples et déjà perceptibles aujourd’hui », indique la direction : « Une plus grande exposition au marché mondial et la volatilité de ses cours, ainsi que la volonté de tous les acteurs de couvrir au mieux leurs coûts fixes en maximisant les quantités produites. La combinaison de ces deux éléments est à la base d’une guerre des prix qui est déjà d’actualité aujourd’hui. »
Les syndicats se disent étonnés de l’annonce : ils ne s’attendaient ni à l’ampleur des mesures, ni au timing. « Les quotas sucre ne seront abolis qu’en 2017. Nous ne pensions pas que la direction prendrait si tôt des mesures aussi draconiennes », s’étonne la secrétaire syndicale Sofie Van Sweevelt de l’ACLVB. « Un certain nombre de mesures d’économies avaient déjà été instaurées, mais visiblement celles-ci se sont avérées insuffisantes suite à la baisse des prix du sucre. »