Malgré la stagnation des ventes, Just Eat Takeaway a réussi à terminer l’année 2022 avec un bénéfice. Toutefois, le nombre de commandes a diminué de près de 10 %.
Passé l’apogée
« La pandémie a continué à affecter la comparaison entre les années, » s’est excusé Just Eat Takeaway lors de l’annonce de ses chiffres annuels. En effet, la société de livraison de repas est loin de la forte croissance de la période Covid. Le nombre de commandes a chuté de 9 % sur l’ensemble de l’année 2022, et le quatrième trimestre a même enregistré une baisse de 12 % des commandes. Même s’il ne faut pas oublier qu’à la fin de l’année 2021, les restaurants ont dû fermer dans de nombreux endroits.
Des commandes plus importantes (et plus coûteuses) et des effets de change positifs ont heureusement compensé la baisse du volume. Par conséquent, le chiffre d’affaires brut de la plate-forme de repas s’est maintenu à 28,2 milliards d’euros, au même niveau que l’année précédente.
Enfin des bénéfices
L’entreprise se concentre désormais sur la rentabilité, en partie sous la pression des actionnaires. Avec succès, car au second semestre 2022, Just Eat Takeaway a enregistré un bénéfice brut d’environ 150 millions d’euros. « Une amélioration substantielle » par rapport aux moins 134 millions d’euros du premier semestre, indique l’entreprise elle-même. Pour l’ensemble de l’année, le bénéfice brut ajusté (EBITDA) est passé de 350 millions d’euros de perte en 2021 à environ 16 millions d’euros au-dessus de zéro en 2022.
Pour 2023, Just Eat Takeaway table désormais sur 225 millions d’euros de bénéfices. Cette prévision tient même déjà compte d’un « environnement macroéconomique incertain », de l’inflation des coûts salariaux et d’investissements supplémentaires. Toutefois, la croissance n’interviendra qu’au cours du second semestre, prévoit l’entreprise. Entre-temps, la société de livraison de repas continue de chercher une solution pour Grubhub, la filiale américaine pour laquelle un acheteur est recherché.