Standaard Boekhandel termine l’année avec des bénéfices, pour la deuxième année consécutive. Le nouveau directeur général, Carl Lenaerts, veut rendre le détaillant de livres non seulement le plus grand mais aussi le plus rentable.
Objectif : ne plus perdre
Malgré une concurrence en ligne croissante, Standaard Boekhandel reste le leader du marché en Flandre : sur 100 euros de livres vendus, 45 euros vont à la chaîne. Pourtant, les bénéfices ont brièvement plongé dans le rouge en 2019 et 2020, en partie à cause des ventes déficitaires aux écoles primaires. Ce fut la première fois depuis les années 1980 et a conduit au départ du PDG Geert Schotte.
Depuis mars 2022, Carl Lenaerts, ancien PDG de Kinepolis et de Dexia, est à la barre. Il met désormais résolument l’accent sur la rentabilité. Si le chiffre d’affaires reste stable, c’est déjà bien après les dernières années de déclin. Cette année, le nouveau PDG s’attend à égaler les performances de l’année dernière, sous réserve des ventes de Noël, a-t-il déclaré à De Tijd. Il y a un an, la chaîne a enregistré un bénéfice de 2,5 millions d’euros nets sur un chiffre d’affaires de 174 millions d’euros.
Approche localement différenciée
Lenaerts prévoit de mettre en œuvre son approche calculée dans davantage de domaines. Standaard Boekhandel doit devenir plus axé sur les données : par le passé, les données relatives aux ventes et à la gestion des stocks étaient trop peu exploitées. « L’offre dans le magasin du centre commercial de Saint-Nicolas doit être différente de celle de notre grand magasin du centre de Bruxelles. Cela vaut également pour les promotions, » estime Lenaerts. En outre, l’accent reste sur les achats physiques : même si les commandes sont passées en ligne, le PDG préfère que la collecte se fasse en magasin. C’est déjà le cas pour 60 % des commandes.
Standaard Boekhandel et Club, sa chaîne wallonne déficitaire, doivent également coopérer davantage, même si les deux entreprises continueront à fonctionner séparément. Standaard Boekhandel a repris Club en 2014, mais jusqu’à présent, les deux chaînes n’avaient guère groupé leurs achats et les échanges étaient rares. Lenaerts veut changer cela. « Nos objectifs commerciaux et de marge bénéficiaire pour Club sont aussi élevés que ceux de Standaard Boekhandel, » estime le PDG, sans entrer dans les détails.