« Une spirale négative »
L’annonce du plan de restructuration de Delhaize en juin dernier avait déjà déclenché diverses actions de grève ; surtout suite à certains propos tenus par le CEO Denis Knoops, qui avaient suscité l’indignation des syndicats.
« Si la direction maintient ses intentions, je m’attends à de nouvelles actions », indique Veerle Verleyen, secrétaire du syndicat LBC-NVK dans le journal Het Nieuwsblad. « Pour nous ce dossier ne concerne pas seulement Delhaize. Contrairement à Carrefour il y a quelques années, Delhaize n’est pas une entreprise en difficulté. Si nous commençons à parler salaire ici, ce sont les salaires du secteur tout entier qui risquent de se retrouver dans une spirale négative. »
Roel Dekelver, porte-parole de Delhaize, indique d’ores et déjà que les intentions de la direction n’ont pas changé : 2.500 des 15.000 emplois devront disparaître et de nouvelles conditions salariales et de travail devront être mises en place. La chaîne souhaite poursuivre son plan d’économies, vu la concurrence accrue à laquelle elle est confrontée et vu la réduction des dépenses des consommateurs depuis la crise. Les syndicats reconnaissent ces arguments, mais estiment que Delhaize a trop tardé à s’attaquer à ces problèmes.