Vincent Nolf, le PDG de Makro Cash & Carry Belgium, continue de défendre son offre pour Metro. S’il acquiert Metro, il garantira trois ans d’emploi. De cette façon, il espère contrer l’offre plus élevée de Sligro.
Grande différence
La bataille pour les magasins belges de Metro se joue entre Sligro et le PDG Vincent Nolf. Tous deux veulent reprendre tous les magasins et (une grande partie) du personnel. Seulement, l’offre du géant néerlandais de la vente en gros, Sligro, serait beaucoup plus élevée : selon De Tijd, Sligro propose quelque 60 millions d’euros, tandis que Nolf et ses partenaires mettent moins d’un million d’euros sur table.
Pourtant, Vincent Nolf réfute l’idée qu’il s’agit d’une affaire réglée. Il joue le personnel comme carte maîtresse : le PDG promet une garantie d’emploi de trois ans pour les 628 employés si son offre aboutit. Cela ajouterait au moins 30 à 50 millions d’euros de valeur à son offre, a déclaré Nolf à De Tijd.
Emplois ou maintien de fonction
Sligro a déjà annoncé son intention de reprendre quelque 500 employés, mais tous ne sont pas forcément des emplois locaux. Une source anonyme indique au journal que 366 personnes pourraient conserver leur emploi. Le reste concerne des postes ailleurs chez Sligro – également propriétaire du grossiste ISPC. Le siège social de Wommelgem fermerait également.
De plus, n’y a-t-il pas une crainte de la concentration du pouvoir ? Nolf joue également cette carte-ci. Les clients de Metro s’inquiéteraient d’une augmentation des prix si Sligro et Metro ne se faisaient bientôt plus concurrence. Nolf, qui avait auparavant lancé des pétitions parmi le personnel, fait également circuler des pétitions parmi les clients. Quelque 2 500 clients auraient ainsi exprimé leur soutien à l’offre du PDG.
Rémunération avancée
La question est de savoir si les mandataires judiciaires sont sensibles à ces arguments. Auparavant, ils ont déclaré qu’ils s’efforceraient de préserver les emplois autant que possible, mais en fin de compte la reprise doit avant tout permettre de rembourser les créanciers. Une garantie d’emploi n’aide pas beaucoup ces créanciers, quelle que soit sa valeur.
En guise de geste envers le personnel, Makro paie une partie des salaires de décembre en avance. La vente des stocks chez Makro se porte particulièrement bien, ce qui permet actuellement de dégager des fonds pour payer les salaires. En même temps, la direction profite de l’occasion pour avertir que les magasins doivent rester ouverts tout au long du mois de décembre, avec une main-d’œuvre suffisante. Surtout dans les magasins Makro, le moral des troupes est bas maintenant qu’il est clair qu’il n’y aura pas de reprise pour eux.