Le gouvernement belge prépare un plan pour réduire la consommation excessive d’alcool. La vente d’alcool pourrait bientôt ne plus être autorisée partout et la publicité serait également restreinte. Cela fait dix ans que l’idée circule, mais elle est de retour sur la table.
Interdit dans les stations-service ?
Le gouvernement fédéral travaille sur un plan alcool. A nouveau, puisque l’idée est née en 2013. Une deuxième tentative en 2016 a également échoué. Aujourd’hui, cependant, le projet aurait de meilleures chances de succès cette fois-ci, selon la RTBF. Les objectifs sont déjà là : d’ici 2028, le gouvernement veut réduire la consommation excessive d’alcool de 20 % et l’alcool au volant de 50 %.
En revanche, sur la manière d’atteindre ces objectifs, il n’y a pas encore d’unanimité. Le plan actuellement sur la table comprend trois parties qui font encore l’objet de négociations. Un premier élément est l’interdiction de la vente d’alcool dans certains lieux. Ainsi, l’alcool ne serait plus autorisé dans les stations-service, dans les distributeurs automatiques et dans les hôpitaux.
Toutefois, l’interdiction pour les stations-service ne bénéficierait pas d’un large soutien. Une proposition visant à interdire la vente d’alcool la nuit dans les night shops a déjà été retirée. L’interdiction des « happy hours » a également été abandonnée.
Des taxes sur l’alcool
La seconde partie veut réglementer plus strictement la publicité pour les boissons alcoolisées. Elle interdirait la publicité dans les lieux et les programmes destinés principalement aux mineurs, tant en ligne que dans les cinémas, à la télévision et à la radio.
Pour freiner la surconsommation de boissons alcoolisées bon marché, telles que les bières à prix cassés, le gouvernement pense à un prix minimum comme troisième élément. Une taxe peut également être introduite : selon l’Organisation mondiale de la santé, une taxe de 15 % permettrait d’éviter un tiers des décès liés à l’alcool.
Limite d’âge retenue
Mais plusieurs partis seraient déjà catégoriquement opposés à un tel prix minimum. La Fédération belge des vins et spiritueux craint également qu’un prix minimum soit contre-productif et ne fasse qu’encourager les achats transfrontaliers. Elle pourrait également être financièrement problématique pour les PME, affirme la fédération.
En ce qui concerne les restrictions d’âge, la seule nouveauté est une proposition visant à interdire les vins fortifiés, tels que le Martini et le porto, aux moins de 18 ans. Cependant, la fédération professionnelle estime qu’il ne devrait pas y avoir de distinction entre les types de boissons et prône avant tout la clarté.