La fin des célèbres bocaux en plastique de Tupperware semble imminente. La continuité de l’entreprise américaine est menacée si un accord n’est pas trouvé rapidement avec les financiers. Tupperware possède encore 22 magasins en Belgique et une usine à Alost.
Tous les secours arrivent trop tard ?
Tupperware a de gros problèmes financiers. Au dernier trimestre, non seulement les ventes ont chuté de 20 %, mais le bénéfice net s’est effondré, passant de 60,4 millions de dollars l’année dernière à une perte de 3,8 millions de dollars aujourd’hui. Actuellement, le PDG Miguel Fernandeze procède à une réorganisation : il souhaite vendre certaines parties et se concentrer davantage sur les canaux de vente habituels. Par exemple, la marque américaine se lance dans la vente en ligne et vise à mettre ses produits en rayon chez les grands détaillants.
Mais il est peut-être déjà trop tard. Dans son rapport trimestriel, Tupperware a fait savoir qu’il existe des doutes considérables quant à la possibilité de poursuivre l’activité de l’entreprise et que la continuité est menacée si un accord avec les créanciers n’est pas conclu rapidement. L’entreprise, connue pour ses ventes à domicile, est en pourparlers avec les banques mais craint une solution dans les délais. Sa montagne de dettes s’élève maintenant à plus de 700 millions de dollars, tandis que les réserves de liquidités ne sont plus que de 103 millions de dollars.
Grève à l’usine d’Alost
L’annonce a fait chuter le cours de l’action de plus de 40 %, tandis qu’à l’usine d’Alost, les employés ont temporairement quitté le travail en apprenant la nouvelle. Les travailleurs ont depuis repris le travail, après que le directeur de l’usine ait pu rassurer les 260 employés en leur disant que l’avenir de l’usine locale pourrait être moins sombre, selon HLN. Cependant, une partie du personnel est au chômage économique depuis un certain temps déjà, prétendument à cause des coûts énergétiques. L’inquiétude demeure donc.
Tupperware compte 22 magasins en Belgique ; aux Pays-Bas, la marque est désactivée depuis 2021. Ses produits de cuisine en plastique subissent de plus en plus la concurrence de détaillants moins chers tels que Action ou Ikea. En début de semaine, Made.com et la chaîne de grands magasins Galeria ont également dû annoncer qu’ils étaient au bord de la faillite.