Unilever a enregistré une croissance à deux chiffres au cours du dernier trimestre, grâce à de nouvelles hausses de prix. La pression sur les coûts restera élevée en 2023, soupçonne le PDG sortant Alan Jope, mais le producteur de Dove et Magnum continuera à investir.
Des marges en progression
Chez Unilever, les ventes ont augmenté de 17,8 % au troisième trimestre, grâce à des ventes sous-jacentes qui ont augmenté de 10,6 %. Bien que le producteur de Knorr et de Dove, entre autres, ait à nouveau augmenté ses prix de 12,5 %, les volumes n’ont baissé que de 1,6 %. C’est beaucoup moins que son concurrent Kraft Heinz, malgré des hausses de prix similaires.
Les marques milliardaires, qui représentent plus de 50 % des ventes du groupe, ont augmenté de 14 %, grâce aux bonnes performances de OMO, Hellmann’s, Rexona, Magnum et Lux. Le PDG Alan Jope, qui va bientôt quitter ses fonctions, a déclaré que la récente restructuration contribuait à « assurer une croissance constante grâce à un modèle commercial plus simple et davantage axé sur les catégories ». Il y aurait déjà des « signes précurseurs encourageants » d’une prise de décision plus rapide et d’une meilleure responsabilisation.
Pour l’ensemble de l’année, Unilever relève ses prévisions. La croissance des ventes sous-jacentes dépassera désormais 8 %, bien que les volumes soient en baisse. En outre, les prix ne semblent pas baisser en 2023, bien au contraire. Non seulement Jope pense que les pressions sur les coûts resteront élevées l’année prochaine, mais Unilever s’engage également à continuer à investir et même à augmenter les niveaux d’investissement. Comment faire ? Grâce à une « tarification forte ». L’entreprise prévoit également d’augmenter ses marges en 2023 et 2024, notamment par des hausses de prix. Les analystes viennent toutefois d’avertir Kraft Heinz que le plafond des prix pourrait être en vue.