Danone met en vente sa division laitière en Russie. À l’origine, le géant des produits de grande consommation ne voulait pas lâcher la Russie, mais il s’en détache tout de même (en partie). Seul la nourriture pour nourrissons sera conservée par Danone.
Mieux pour la continuité
Danone vend ses activités en Russie. C’est à dire, environ 90 %. Tout ce qui est produits laitiers et végétaux est transféré, la division nutrition infantile et bébé reste chez Danone. Ce retrait pourrait coûter environ un milliard d’euros au producteur de yaourts.
Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, Danone a fait partie de ces entreprises occidentales qui ont estimé qu’il était de leur devoir de continuer à nourrir la population russe. Alors que les affaires dans le pays deviennent de plus en plus difficiles et la croissance diluée, le PDG Antoine de Saint-Affrique change de cap. Un transfert est tout à coup le meilleur choix « pour assurer la continuité à long terme de l’entreprise locale », pour les employés, les consommateurs et même les partenaires.
Au cours des neuf premiers mois de cette année, quelque 5 % du chiffre d’affaires net provenaient de Russie, mais ce pourcentage est en baisse et les marges y sont faibles. De plus, depuis l’Ouest, la pression persiste pour couper tous les liens avec Moscou. La nouvelle a donc été bien accueillie en bourse, même si Danone reste prudent : le fabricant français pourrait éventuellement prendre une participation minoritaire.