La Coupe du Monde, grand-messe de la bière
Même si AB InBev a tiré profit d’une reprise (le sud-coréen Oriental Brewery en début d’année) et des synergies de reprises précédentes (notamment le mexicain Grupo Modelo, qui produit la Corona), les chiffres ne mentent pas : grâce à la Coupe du Monde de football, dont le géant brassicole belgo-américano-brésilien était l’un des principaux sponsors, la consommation de bière a été nettement supérieure.
Au cours du trimestre dernier AB InBev a vendu pas moins de 119 millions d’hectolitres de bière, soit 12% de plus que durant le même trimestre un an auparavant. Rien qu’au Brésil il est question de 1,4 million d’hectolitres supplémentaires (+7,6%), l’équivalent de 420 millions de verres de bière. Même boost dans d’autres pays : +13,5% en Grande-Bretagne, +9,3% en Belgique, +4,6% en Chine, +3,2% en Allemagne et +1,5 au Mexique.
Un deuxième trimestre meilleur que prévu
Toutefois en Argentine, pays lourdement touché par la crise, Ab InBev enregistre une forte baisse de ses ventes (-8,9%). Même la finale perdue n’a pas incité les Argentins à noyer leur déception dans la bière. On note également une baisse aux Etats-Unis (-3,4%), où la Budweiser et la Bud Light ne cessent de perdre des parts de marché au fil des années.
Grâce à cette croissance des volumes AB InBev a dépassé les attentes des analystes. Le chiffre d’affaires a atteint 12,2 milliards de dollars (les analystes tablaient sur 12 milliards). L’EBITDA s’établit à 4,85 milliards de dollars (4,53 milliards selon les analystes) et le bénéfice du groupe s’élève à 2,6 milliards de dollars (les analystes prévoyaient 2,18 milliards).