En juillet, le magasin de mode britannique Asos a supprimé toute sa catégorie de vêtements durables. Juste avant que l’autorité du marché annonce une enquête sur les promesses de durabilité.
Catégorie « éco »
En 2019, Asos a fièrement annoncé qu’elle allait devenir un « one-stop shop » pour les vêtements « respectueux de l’environnement ». Le détaillant en ligne a lancé la catégorie Responsible Edit, dans laquelle il rassemblait quelque 3 700 articles de différentes marques répondant à certains critères de durabilité. Il s’agissait de produits avec des tissus recyclés ou des matériaux respectueux de l’environnement, par exemple. Asos a également ajouté des filtres pour permettre aux consommateurs de rechercher des produits « durables » ou des vêtements fabriqués à partir de matériaux recyclés.
Cependant, à la mi-juillet, la catégorie Responsible Edit ainsi que les filtres ont soudainement disparu du site, rapporte iNews. Juste comme ça ? Non, car deux semaines plus tard, l’organisme britannique de surveillance des marchés (CMA) a indiqué qu’il enquêtait sur plusieurs entreprises de mode au sujet de leurs promesses de durabilité. La CMA soupçonne les détaillants de la mode rapide de faire des déclarations trompeuses, par exemple en affirmant qu’un produit est recyclé alors qu’il ne contient pratiquement pas de fibres recyclées, et de duper ainsi les consommateurs.
Suppression proactive
Asos admet avoir supprimé de manière proactive la catégorie soi-disant durable, anticipant l’enquête sur un éventuel « greenwashing ». « Nous continuons à travailler en étroite collaboration avec la CMA dans le cadre de son enquête et nous restons engagés à faire notre part pour rendre la mode plus durable, » a-t-elle déclaré dans une réponse.
Toute personne recherchant Responsible Edit atterrira désormais sur une page de renvoi consacrée au « voyage vers la durabilité » du détaillant de mode. Le mois dernier, par exemple, Asos a encore lancé une nouvelle collection appelée Circular Design Collection. La collection est censée être conçue selon des principes circulaires pour réduire les déchets, réutiliser et recycler davantage. Reste à savoir si l’AMC en est satisfaite cette fois-ci.