Ter Beke se régale de dumplings végétaux après un semestre marqué par l’inflation. Le producteur de charcuterie et de repas investit un demi-million dans Davai Dumplings, malgré des bénéfices en forte baisse au premier semestre.
Une stratégie végétalienne renouvelée
Ter Beke prend une participation minoritaire de 520 000 euros dans la start-up gantoise Davai Dumplings. La jeune entreprise développe et produit des raviolis végétaliens pour le rayon des surgelés, dans le but de rendre les en-cas faciles plus sains et plus respectueux de l’environnement. Les deux entreprises concluent un partenariat stratégique dans lequel Ter Beke prendra en charge une partie de la production et aidera la start-up à s’internationaliser.
Une grande partie de la production sera transférée au Royaume-Uni, où Ter Beke produit des plats surgelés avec KK Fine Foods, tandis que Davai Dumplings vise également le marché allemand. La marque est active aux Pays-Bas depuis 2021 et en Belgique, les quenelles sont distribuées par Colruyt, Bio-Planet et Foodbag.
« Davai s’inscrit parfaitement dans l’image de notre stratégie renouvelée : à base de plantes, un bon positionnement de marque, savoureux et un snack rapide. En tant que start-up, ils conservent une autonomie totale et nous les soutenons là où c’est nécessaire. En même temps, chez Ter Beke, nous nous réjouissons d’être inspirés par l’esprit d’entreprise dynamique de Ruslan et Maybritt, » déclare Piet Sanders, PDG de Ter Beke.
Les bénéfices chutent en raison de l’inflation
Dans le même temps, le spécialiste des viandes transformées doit admettre que l’inflation élevée a déjà coûté cher à l’entreprise cette année. Bien que le chiffre d’affaires ait augmenté de 9 % à 373 millions d’euros, le bénéfice brut (ebitda) a chuté de 34,4 % à 17,8 millions d’euros. L’EBIT a même chuté de 70 % à 3,8 millions d’euros.
Il est également frappant de constater que la croissance est entièrement due à la division des plats préparés (+26,2 %), grâce à la « reprise des ventes dans le canal du foodservice post-covid ». Le segment des viandes transformées, quant à lui, a perdu 1 % de son chiffre d’affaires, en raison de la résiliation de contrats non rentables l’année dernière.
« Comme pour tous les acteurs de l’industrie alimentaire, le premier semestre a été caractérisé par une forte inflation des coûts des matières premières, des emballages, de l’énergie et des autres coûts. Ces augmentations de prix ont été répercutées sur les clients de manière responsable et transparente, mais avec un certain retard, » selon l’entreprise. Pour le reste de l’année, le groupe continuera à s’efforcer de « répercuter de manière transparente l’inflation exceptionnelle des coûts ». Reste à savoir dans quelle mesure les clients continueront à l’accepter, comme Danone vient d’en faire l’expérience chez Delhaize et Lidl.