Contrairement à de nombreux détaillants, Ahold Delhaize augmente ses prévisions pour cette année. Le groupe de supermarchés a enregistré des résultats solides au premier semestre, même si des économies seront réalisées chez Bol.com et Delhaize.
Moins d’argent pour Bol.com
Ahold Delhaize est satisfait du premier semestre de cette année. Les ventes ont augmenté de 12 %, principalement grâce aux États-Unis et au deuxième trimestre. Aux États-Unis, les ventes nettes à taux de change constants ont augmenté de 7,7 %, en Europe de 4,2 %. Le groupe a également gagné des parts de marché dans « la plupart des pays ».
Les ventes en ligne ont augmenté de 4,8 % au deuxième trimestre, grâce à une croissance de 11,5 % dans la catégorie des produits d’épicerie. Après le boom du Covid, le commerce électronique non alimentaire a reculé presque partout, y compris chez la filiale Bol.com (-2,1 %). À tel point qu’Ahold Delhaize a décidé de ne pas coter le magasin en ligne en bourse cet automne, comme le confirme aujourd’hui la société. Le groupe attend de meilleures conditions macroéconomiques.
Il est frappant de constater qu’Ahold Delhaize investira également moins dans Bol.com. Cela devrait permettre de réaliser des économies de 250 à 300 millions d’euros sur trois ans, que le groupe pourra investir ailleurs. Peut-être dans l’acquisition (partielle) du groupe américain de supermarchés Albertsons ? La « performance constante et robuste » aux États-Unis ne fera qu’alimenter les rumeurs.
Opportunités chez Delhaize
Au Benelux, les ventes comparables ont augmenté de 1,8 % au deuxième trimestre, contre une baisse au premier trimestre. Albert Heijn et Bol.com ont tous deux gagné des parts de marché, mais on ne peut pas en dire autant de Delhaize. Le PDG Frans Muller souligne que l’initiative P’tits Lions de la chaîne de supermarchés belge est un succès : après le premier mois du programme, Delhaize a déjà constaté une augmentation de 15 % des ventes de ces produits. C’est un exemple de la stratégie globale visant à se concentrer davantage sur les marques de distributeur et les produits à bas prix en ces temps d’inflation.
La réduction des coûts et « la révision et la consolidation des investissements » sont particulièrement importants dans le climat économique difficile actuel. « En Belgique, nous avons identifié des opportunités opérationnelles et structurelles à court et moyen terme, et nous nous attendons à une stabilisation des niveaux de marge et à des améliorations plus tard cette année, » a déclaré Muller. C’est-à-dire que des restructurations pourront suivre.
Le bénéfice de l’ensemble du groupe a été meilleur que prévu au dernier trimestre, augmentant de 11 % pour atteindre 0,59 euro par action. Pour l’ensemble de l’année, Ahold Delhaize prévoit désormais une croissance du bénéfice sous-jacent par action supérieure à 5 %, tandis que la marge d’exploitation est estimée à environ 4 %.