Bien que les ventes aient rebondi chez Adidas, les bénéfices ont chuté de plus d’un quart au dernier trimestre. Le retrait de la Russie et les lockdowns en Chine ont coûté cher à la marque de sport.
La perte de la Russie
« Le sport est de nouveau à l’honneur cet été », se réjouit Kasper Rorsted, PDG d’Adidas, après deux années de restrictions sanitaires. Les ventes dans les catégories principales du football, du jogging et de l’outdoor ont connu une croissance à deux chiffres au deuxième trimestre, « malgré une incertitude macroéconomique accrue ». Aujourd’hui, 20 % de ces ventes proviennent de la vente directe aux consommateurs.
Hors effets de change, les ventes totales ont augmenté de 4 %, principalement grâce aux marchés occidentaux. Néanmoins, la suspension des activités en Russie en raison de la guerre en Ukraine a fait perdre au fabricant de produits sportifs 100 millions d’euros de ventes, tandis que les problèmes dans la chaîne d’approvisionnement en Vietnam – encore causés par des lockdowns l’année dernière – ont également coûté 200 millions de ventes. Le bénéfice d’exploitation a chuté de 28 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 392 millions d’euros.
La Chine reprend trop lentement
La situation en Chine (-35 % de chiffre d’affaires au dernier trimestre) reste également difficile, selon Rorsted : la reprise est plus lente que prévu en raison des restrictions corona persistantes. En outre, la marque craint un éventuel ralentissement des dépenses de consommation sur tous les autres marchés dans le courant de l’année.
Adidas revoit donc à la baisse ses prévisions pour cette année. Le fabricant de vêtements de sport prévoit désormais une croissance de son chiffre d’affaires comprise entre 5 et 9 %, hors effets de change. Auparavant, la multinationale tablait sur une croissance de 11 à 13 %. À la fin de l’année, l’entreprise s’attend à un bénéfice net d’environ 1,3 milliard d’euros, au lieu de plus de 1,8 milliard d’euros.