Après deux ans de crise sanitaire, les consommateurs sont prêts à mettre la main à la poche pour une chope fraîche : la hausse des prix ne gâche pas la fête chez AB InBev. Les consommateurs optent de plus en plus pour les marques plus chères.
La bière avant tout
AB InBev a enregistré une forte croissance au dernier trimestre, non pas tant parce que les consommateurs ont bu davantage, le volume n’ayant augmenté « que » de 3,4 %, mais surtout parce qu’ils sont prêts à payer leurs bières plus cher. Le chiffre d’affaires a augmenté de 11,3 %, dépassant les attentes des analystes qui tablaient sur 10,4 %, rapporte Bloomberg.
Le PDG, Michel Doukeris, fait état d’un équilibre sain entre le volume et le prix maintenant que les consommateurs optent de plus en plus pour les marques haut de gamme du groupe et que les augmentations de prix de ces derniers mois n’ont pas pesé sur la demande. Il n’y a qu’en Chine que les ventes de bière ont baissé en raison des restrictions sanitaires. En Amérique latine (notamment au Brésil, en Colombie et au Mexique), le brasseur Stella a même vendu beaucoup plus de bière.
Le bénéfice d’exploitation (ebitda) a également poursuivi sa trajectoire à la hausse, malgré la forte augmentation des coûts des céréales, de l’énergie et des matériaux d’emballage. Le bénéfice d’exploitation a grimpé de 7,2 % pour atteindre 5,1 milliards de dollars (5 milliards d’euros). Le plus grand brasseur mondial s’en tient à ses prévisions d’augmentation de 4 à 8 % des bénéfices pour le reste de l’année.