Un obstacle important pour le shopping online
Heikki Haldre, d’origine estonienne, commercialise un logiciel, où il suffit au consommateur de transmettre quelques mensurations, telles que le tour de poitrine et de hanche ou encore la longueur des bras et du buste. Sur base de ces données l’écran affiche sa silhouette personnelle, qu’il pourra ensuite habiller avec des vêtements qu’il souhaite acheter. Il pourra ainsi se rendre compte immédiatement si la tenue est trop courte, trop longue, trop large ou trop petite.
« Grâce à ce programme nous pouvons éliminer un obstacle important du shopping en ligne », estime Haldre. « L’objectif du consommateur est d’acheter des vêtements, non pas de les renvoyer. » Certaines chaînes comme Avenue 32, Bilka, CC Fashion, Hugo Boss, L.K.Bennett, Mexx et Nicole ont déjà recours à cette technologie.
Le choix de la taille exacte rapporte doublement
Haldre: « Si les clients commandent la bonne taille dès la première fois, nous sommes deux fois gagnants. D’une part parce que nous devrons faire face à moins de retours, d’où une réduction considérable des coûts. Et d’autre part parce que les clients craindront moins de commander la mauvaise taille. Aujourd’hui de nombreux consommateurs hésitent à commander en ligne en raison de cette incertitude au niveau des tailles, d’autant plus qu’en Europe il existe une multitude de mesures différentes. »
« Nous constatons ce même phénomène dans les magasins physiques, où les cabines d’essayage jouent un rôle crucial. Chaque client souhaite essayer les vêtements. S’il n’y a pas de cabines d’essayage, 80% des consommateurs n’achèteront pas. Il faut savoir que le taux de conversion de l’intérêt porté à un vêtement à l’achat effectif est dix fois inférieur online par rapport à un magasin classique ; ce qui s’explique par le manque de possibilités d’essayage sur internet. Fits.me offre donc une solution à ce problème. »
Des masses de données à collecter
Selon Haldre, les ventes en ligne génèrent de multiples informations : « Nous constatons que les consommateurs parcourent les boutiques. Parfois ils achètent, parfois non, mais nous n’en connaissons pas les raisons. Alors qu’online nous pouvons déterminer quels vêtements les gens regardent, ce qu’ils essayent et si le vêtement à les bonnes mesures. Grâce à cela nous obtenons des masses de données, dont nous pouvons ensuite nous servir dans un but commercial. »
Haldre ne craint-il pas la concurrence des concepts 3D ? « A l’heure actuelle il n’existe encore aucun concept 3D à usage commercial. Pour l’instant il n’y a que des start-ups. Par ailleurs notre système est très facile à implémenter et très bon marché. Nous garantissons ainsi que le client pourra tirer profit de notre système dès le premier jour », souligne Haldre. Les retailers désirant utiliser le système paient une redevance mensuelle à Fits.me, qui opère depuis Londres.
Chiper des clients à la concurrence
Selon Haldre, un webshop attrayant disposant de tels gadgets technologiques, offre des avantages supplémentaires. « C’est un moyen de chiper des clients à la concurrence. C’est plus facile sur internet que dans un magasin physique. »
Heikki Haldre sera l’un des conférenciers lors du Fashion Congress de RetailDetail, qui aura lieu le 12 juin et où sera décerné le ‘Belgian Fashion Personality of the Year’-award. Cliquez ici pour de plus amples informations ou pour vous inscrire.
Traduction : Marie-Noëlle Masure