Les fausses bonnes affaires continuent d’exister même après la récente réforme de la loi, conclut Test Achats. Bien qu’il soit désormais obligatoire de calculer la remise sur le prix le plus bas des 30 derniers jours, de nombreux détaillants en électronique continuent de pécher en ligne.
Sous peine d’amende
Juste avant la saison des soldes d’été, une nouvelle loi a été adoptée en Belgique pour lutter contre la fraude aux soldes : désormais, les détaillants doivent calculer leur réduction de prix sur le prix le plus bas des 30 jours précédents. Ce prix de référence doit également être clairement affiché. De cette manière, le gouvernement veut éviter que les détaillants gonflent les prix pour donner l’impression qu’ils offrent des rabais plus importants.
En janvier, la règle avait déjà été approuvée au niveau européen, mais elle est désormais également applicable en Belgique. Pour ceux qui commettent encore des fraudes aux soldes, des amendes comprises entre 208 et 80 000 euros sont à craindre. Lors des précédentes soldes d’hiver, le SPF Economie avait déjà vérifié si les prix de référence étaient correctement indiqués, mais 1 sur 5 des 171 commerçants contrôlés n’était pas conforme.
« Les consommateurs qui veulent faire une bonne affaire doivent savoir exactement ce qu’ils économisent par rapport au prix d’origine, » a déclaré Eva De Bleeker, secrétaire d’État à la Protection des consommateurs, à HLN. Cette période de soldes-ci sera donc suivie d’encore plus près, tant dans les magasins physiques qu’en ligne.
Fausses promotions en ligne
Test Achats a effectué le test en ligne chez un nombre de grands détaillants en électronique et a immédiatement constaté de nombreuses violations. Parfois, aucun prix de référence n’était mentionné, mais régulièrement, un magasin en ligne donnait un prix de référence qui ne correspondait pas du tout aux prix du mois précédent. Les boutiques en ligne affichaient alors des prix plus élevés, ce qui rendait le nouveau prix de vente beaucoup plus spectaculaire.
« C’est la version en ligne du classique où, dans les magasins, à chaque période de soldes, l’étiquette de prix était recouverte d’un montant plus élevé, » explique Simon November, porte-parole de Test Achats. « Faut-il parler d’une pratique répandue ? Est-ce toujours délibéré ou s’agit-il aussi d’erreurs informatiques ? Difficile à dire. Nos conclusions sont également des instantanés. Mais le fait est que ce type de tromperie est courant et que les consommateurs doivent donc être sur leurs gardes. »