(mis à jour) La chaîne de magasins bio The Barn se tourne vers l’agriculture : la chaîne bruxelloise loue 1,2 hectare de terres horticoles à Chaumont-Gistoux pour son propre usage. D’ici trois ans, cette production propre pourrait encore augmenter.
Les champs du fournisseur
The Barn, qui dispose de 5 marchés bio couverts à Bruxelles et d’un à Anvers, opte pour l’intégration verticale. La chaîne biologique, qui travaille déjà autant que possible en circuit court en nouant des partenariats directs avec les agriculteurs, reprend les terres horticoles d’un fournisseur de Chaumont-Gistoux.
Le détaillant loue désormais le site de 1,2 hectare du maraîcher Les Potagers de la Grange, dont le propriétaire est décédé inopinément. Un ancien employé de la ferme reprend la gestion quotidienne, désormais salariée de The Barn.
Transparence et expérience
Les avantages : une chaîne encore plus courte pour le détaillant, qui peut ainsi également contrôler la production et ses attentes en matière de durabilité, tandis que le maraîcher peut se concentrer sur son métier et reçoit un revenu régulier. « C’est un laboratoire pour nous : comment rentabiliser 1,2 ha ? Pourquoi une laitue coûte-t-elle autant ? Nous étions déjà très proches de l’agriculteur, mais maintenant nous savons vraiment de quoi nous parlons car nous le faisons nous-mêmes, » déclare le cofondateur Julien de Brouwer.
En tant que détaillant à chaîne courte, l’entreprise joue la carte de la transparence. De Brouwer : « Ce que nous faisons est très différenciant dans notre secteur, personne ne le fait. Nous organisons également des visites pour les consommateurs et il y aura sans aucun doute des projets éducatifs pour les écoles. Il s’agit du retail 2.0 : nous proposons une expérience dont les clients peuvent avoir pleinement confiance que tout est axé sur la durabilité. »
Vers un seul magasin
La production de fruits et légumes des Potagers de la Grange correspond à environ 10 % des volumes vendus dans le magasin d’Etterbeek. La production est également livrée intégralement à ce magasin, de sorte qu’il n’entre pas en concurrence avec les autres fournisseurs partenaires.
« Pour nos partenaires, il n’y a aucune menace. Les liens avec nos fournisseurs sont si solides, cela ne se coupe pas. Au contraire, plus The Barn se développera, plus nous achèterons également chez eux. Nous avons toujours eu une intégration verticale, maintenant nous allons un peu plus loin avec la suite logique, » dit De Brouwer.
L’expansion se poursuit
Pour les trois prochaines années, The Barn se contente avec cette parcelle, mais c’est « une direction qui nous intéresse énormément ». D’abord, la société chercherait à louer des terres horticoles à petite échelle, de moins de 5 hectares. Ensuite, le biodétaillant souhaite acheter un terrain de plus de 5 hectares. « L’entreprise est désormais suffisamment solide pour envisager de tels investissements, » déclare cofondateur Quentin Labrique à L’Echo, même s’il faudra attendre la suite de la crise actuelle du pouvoir d’achat.
Néanmoins, The Barn dit vouloir ouvrir deux magasins supplémentaires à Bruxelles d’ici 2023 et également continuer à développer son commerce électronique. Dans le magasin test d’Ixelles, les commandes en ligne représentent désormais 10 % des ventes.