AVA sort du creux de la vague du coronavirus avec des chiffres de croissance positifs pour 2021. La chaîne belge de papeterie et autres articles est à nouveau rentable et a réalisé un chiffre d’affaires de 103 millions d’euros. Mais il est encore trop tôt pour crier victoire.
Au-dessus du niveau pré-coronavirus
Les confinements liés au coronavirus ont pesé lourd sur AVA, la chaîne belge étant spécialisée dans les articles de fête et la papeterie pour l’horeca, entre autres. En 2020, le chiffre d’affaires était tombé à 84 millions d’euros, contre 101 millions d’euros pour l’année pré-coronavirus 2019. En raison des fermetures de magasins et de la réduction de la production, les bénéfices ont également atteint 3 millions d’euros en-dessous de zéro.
L’année dernière, le détaillant a réussi à inverser la tendance : le chiffre d’affaires a dépassé le niveau d’avant la pandémie avec 103 millions d’euros, et l’entreprise familiale a renoué avec un bénéfice net positif de 6 millions d’euros. Des chiffres confirmés par la co-directrice et co-propriétaire Fay Van Weddingen : « Nous sommes très satisfaits du chiffre d’affaires et du résultat, surtout après la mauvaise année 2020. »
Plusieurs facteurs interviennent dans cette croissance. Il y a bien sûr eu les assouplissements des mesures de coronavirus, mais la chaîne a également ouvert deux nouveaux magasins l’année dernière, à Capellen (Luxembourg) et à Malines. « Il ne faut pas oublier que, au printemps dernier, il n’y a pas eu de fêtes de communion et de mariage. Ces évènements n’ont repris qu’en automne, et il a fallu fournir la bonne gamme de produits au bon moment », explique Van Weddingen.
Une volatilité sans précédent
L’impact des augmentations de prix ne doit pas non plus être sous-estimé. « Jamais au cours de ma carrière chez AVA nous n’avons été confrontés à de tels changements de prix. Les prix de nos fournisseurs sont en constante augmentation. C’est pourquoi mon enthousiasme se veut mesuré : oui, il y a de la croissance, mais combien de temps les consommateurs pourront-ils continuer à supporter la hausse des prix ? »
Malgré l’effervescence ce printemps, placé sous le signe des communions et des mariages, AVA mise donc sur la prudence. « Nous sommes curieux de voir comment se passera le second semestre. Jusqu’à présent, nous avons pu répercuter les hausses de prix, mais il y a une limite. » Si la boutique en ligne se révèle très performante, l’entreprise continuera à miser sur ses magasins physiques afin de continuer à investir pleinement dans l’expérience, l’inspiration et, surtout, le service. En outre, la famille continue résolument de garder un œil sur d’éventuels nouveaux emplacements de magasins.