Le commerce électronique européen a continué de croître fortement en 2021, mais connaît maintenant un ralentissement dû à la crise ukrainienne et à l’inflation. Les détaillants devront doubler leurs investissements numériques d’ici 2030.
13% de croissance
Même lorsque les acheteurs peuvent à nouveau se rendre dans des magasins physiques, ils continuent d’acheter en ligne : malgré la levée de la plupart des mesures Covid et le départ du Royaume-Uni du marché unique européen, les ventes de commerce électronique en Europe ont augmenté de 13 % pour atteindre 718 milliards d’euros en 2021. Dans les 27 pays de l’UE, le taux de croissance a été de 16%. 90 % de la population utilise désormais l’internet et 76 % fait également des achats en ligne.
C’est ce qui ressort du rapport sur le commerce électronique européen récemment publié par EuroCommerce et Ecommerce Europe, qui contient des chiffres détaillés sur le commerce électronique dans 37 pays du continent européen.
Incertitude
Après l’énorme pic provoqué par la pandémie, le commerce électronique reste fermement ancré dans l’économie et la société, indique le rapport. Contrairement à ce que de nombreux observateurs avaient prévu, les ventes en ligne ont continué à progresser, mais cette croissance se stabilise désormais.
Les consommateurs deviennent plus prudents : la guerre en Ukraine, l’inflation et les chaînes d’approvisionnement perturbées provoquent un sentiment général d’incertitude. Néanmoins, le secteur fait preuve de résilience. Le secteur des services en ligne, comme le tourisme et les événements, connaît une forte reprise.
Soutien
Il y a toutefois des raisons de s’inquiéter. Pour réussir leur transformation numérique, les entreprises devront doubler leurs investissements d’ici 2030, estime Christel Delberghe, directrice générale d’EuroCommerce.
« Une présence numérique devient une question de survie pour de nombreuses entreprises. Nos clients attendent de nous que nous leur offrions une expérience sans faille, avec différentes combinaisons d’interactions en ligne et hors ligne », dit-elle. Mais les PME en particulier restent à la traîne dans leur utilisation des outils numériques. Ils ont besoin de plus de soutien.