Le supermarché tchèque en ligne Rohlik, qui connaît une croissance rapide, a levé 220 millions d’euros auprès du fonds d’investissement belge Sofina et de plusieurs investisseurs existants. L’entreprise investira cet argent dans l’innovation technologique et la poursuite de son expansion.
Un million de clients
Rohlik a levé 220 millions d’euros : un capital de croissance que le détaillant utilisera pour automatiser ses centres de distribution et pour acheter des véhicules électriques. Le nouveau tour de table a été mené par Sofina, le fonds d’investissement belge de la famille Boël, qui investit également dans Gorillas et Veepee, entre autres. Les investisseurs existants, Index Ventures et le fondateur Tomáš Čupr, ont également apporté de l’argent frais au e-tailer. Au total, le supermarché en ligne tchèque a déjà levé plus de 500 millions d’euros.
L’ambitieux détaillant souhaite poursuivre sa croissance sur les marchés existants. Aujourd’hui, le supermarché en ligne est actif sous différents noms dans des villes européennes telles que Prague (rohlik.cz), Budapest (kifli.hu), Vienne (gurkerl.at), Munich et Francfort (knuspr.de). Le service sera bientôt lancé également à Hambourg, Milan (sezamo.it), Bucarest (sezamo.ro) et Madrid (sezamo.es). L’entreprise compte déjà un million de clients.
Sur la voie du profit
Le modèle économique du groupe Rohlik est à mi-chemin entre un service de livraison rapide et un supermarché en ligne traditionnel. La boutique en ligne offre aux clients une gamme complète de quelque 17 000 produits : un mélange de marques connues, de marques de distributeur et de produits frais achetés auprès des agriculteurs locaux. Les produits alimentaires sont livrés à domicile dans les deux heures.
L’année dernière, Rohlik a réalisé un chiffre d’affaires de 490 millions d’euros, soit une croissance de 53 %. Le panier moyen s’élevait à plus de 85 euros. L’entreprise ne donne pas de chiffres sur les bénéfices ou les pertes, mais le PDG Tomáš Čupr affirme que le marché principal tchèque est rentable en termes d’EBITDA depuis 2018, et que les autres marchés sont en passe de le devenir cette année. Il ne voit pas d’affaiblissement de la croissance après la pandémie.