La famille Mulliez, qui possède également Décathlon, Krëfel et d’autres, cherche un acheteur pour la chaîne de mode Pimkie. C’est une tournure d’événements surprenante, car la famille propriétaire n’a nommé un gestionnaire de crise qu’en janvier pour redresser la chaîne en difficulté.
Coûts trop élevés
Mulliez abandonne Pimkie. Le holding français de la distribution cherche un repreneur pour la chaîne de mode, qui a déposé le bilan en Belgique il y a un an. Actuellement, la chaîne de vêtements compte 232 magasins en propre, 81 magasins franchisés et 1 500 employés.
Cependant, la formule connaît des moments difficiles depuis des années. Il y a un an, il y avait encore plus de 600 magasins, mais, outre la Belgique, les magasins autrichiens et suisses ont également été fermés depuis lors, tandis qu’en Allemagne, en Espagne et au Portugal, une base de magasins réduite a été franchisée.
En janvier dernier, Philippe Favre a été nommé directeur de crise, après avoir déjà mené une réorganisation de la marque en 2018. Cependant, en concertation avec la famille Mulliez, propriétaire de l’entreprise, il a immédiatement jeté l’éponge : les investissements à consentir pour remettre l’entreprise sur les rails étaient si importants que le propriétaire n’y commence même pas.
Trahison ou salut ?
Maintenant, la recherche d’un actionnaire externe commence. Pimkie se donne quelques mois pour trouver un repreneur prêt à donner un nouveau souffle à la marque. Un accord devrait être conclu d’ici la fin de l’année, confirment l’entreprise et les syndicats à FashionNetwork.
Cependant, le personnel a peu de confiance. Ils s’attendaient à ce que Favre propose des licenciements et des fermetures de magasins, mais maintenant, l’entreprise semble complètement en danger. Ils craignent que le nouveau propriétaire, si jamais on le trouve, le passe certainement au peigne fin. Les employés trouvent lâche que le propriétaire Mulliez ne prenne pas lui-même ses responsabilités. « Nous ressentons cela presque comme une trahison », disent-ils à BFM.