Au dernier trimestre, JD.com a enregistré sa plus faible croissance depuis 2014. Un recul qui reste toutefois très relatif : le chiffre d’affaires a tout de même augmenté de 18 %, malgré les confinements et le revers économique en Chine.
La confiance des consommateurs a été affectée
La nouvelle vague de confinements en raison du coronavirus en Chine pèse lourdement sur la consommation et l’économie. Un exemple parlant : au mois d’avril, pas une seule voiture n’a été vendue à Shanghai. Le fait que JD.com ait enregistré au dernier trimestre sa plus faible croissance de son chiffre d’affaires depuis sa cotation en 2014 doit donc être remis dans le contexte. Plus tôt, son rival Alibaba a également connu le plus mauvais trimestre de son histoire.
Dans l’ensemble, le chiffre d’affaires de JD.com a tout de même augmenté de 18 % pour atteindre 239,7 milliards de yuans (33,7 milliards d’euros), un résultat supérieur aux prévisions des analystes. La société de commerce électronique a gagné des parts de marché maintenant que de nombreux magasins physiques sont à nouveau fermés. Grâce à sa forte orientation logistique, l’acteur chinois parvient en général à livrer le jour même, malgré les confinements.
« Les solides capacités de la chaîne d’approvisionnement de JD.com et l’efficacité opérationnelle axée sur la technologie ont alimenté nos bons résultats au cours du trimestre, tout en maintenant une croissance saine dans un contexte difficile », a confirmé le PDG, Xu Lei, à CNBC. Il admet néanmoins que les revenus et la confiance des consommateurs ont été mis à mal, ce qui a entraîné une baisse du panier d’achat moyen en avril et en mai.
Le gouvernement chinois desserre la vis
L’entreprise a en outre enregistré une perte nette de 3 milliards yuans (420 millions d’euros). L’an dernier, elle avait réalisé un bénéfice net de 3,6 milliards de yuans. En avril, le président chinois Xi Jinping a promis un soutien supplémentaire à l’économie de plateforme.
Toutefois, le gouvernement chinois avait déjà sévi contre des géants technologiques comme Alibaba et JD.com, menaçant même de retirer JD.com et d’autres de la bourse. Mais toutes les nouvelles ne sont pas mauvaises : la Chine ayant interdit les contrats d’exclusivité, JD a pu faire entrer des marques comme Starbucks et Estée Lauder. Auparavant, elles étaient exclusivement sur les plateformes d’Alibaba.