IKEA veut inspirer davantage les clients dans ses points de vente physiques. Dans le même temps, les magasins sont réorganisés en tenant compte du commerce électronique et de la livraison à domicile. Un investissement rentable, selon l’opérateur Ingka Group.
Livraison rapide, coûts réduits
Malgré la forte croissance du commerce électronique, les magasins physiques restent un élément essentiel du modèle économique de la chaîne d’ameublement suédoise. Depuis septembre de l’année dernière, la société a déjà ouvert 16 nouveaux magasins, petits et grands, et d’autres sont prévus : le groupe Ingka, le plus grand exploitant de magasins IKEA, investira plus de trois milliards d’euros dans des magasins nouveaux et existants d’ici la fin de l’année prochaine.
Outre l’extension de son réseau de magasins, le détaillant veut réorganiser ses magasins existants afin d’améliorer l’expérience d’achat et de répondre à la demande croissante de livraison à domicile. IKEA mentionne un récent remodelage de magasin à Kuopio, en Finlande, où le délai de livraison des commandes en ligne a été divisé par deux, tandis que les coûts ont été réduits de 40%.
Double rôle
Dans ses magasins urbains, par exemple à Stockholm et Toronto, le détaillant garde environ 2 000 produits en stock à emporter immédiatement, tandis que les meubles plus volumineux sont livrés à domicile. À Londres, IKEA investit pas moins de 1,2 milliard d’euros dans son magasin d’Oxford Street, dans de nouveaux services et dans un centre de distribution à Dartford à partir duquel toute la capitale peut être approvisionnée en 24 heures.
« Nos magasins d’ameublement restent l’un de nos principaux atouts », déclare Tolga Öncü, qui dirige les opérations de vente au détail du groupe Ingka. « Nous voyons beaucoup de nos magasins jouer un double rôle, offrant à nos clients le meilleur de la vente au détail physique et en ligne. » Il voit encore un potentiel de croissance important pour IKEA sur les marchés matures. Au cours des trois dernières années, Ingka a déjà investi plus de 2,1 milliards d’euros dans des magasins existants et nouveaux sur 32 marchés.