Un paradis du shopping de 81.000 m²
Un jour à peine après l’annonce de l’attribution de la construction du projet bruxellois Neo à Unibail-Rodamco, en collaboration avec Besix et CFE, les plans ont été présentés vendredi dernier. Le promoteur immobilier franco-néerlandais investira près de 800 millions d’euros dans un « complexe de shopping et de loisirs de classe mondiale », situé sur le plateau du Heysel à Bruxelles (appelé désormais quartier Europea), a déclaré Christophe Cuvillier, le CEO né à Bruxelles.
Le ‘Mall of Europe’ « répondra aux plus hautes exigences en matière de prestations de services, d’animation et d’innovation numérique », précise le dirigeant d’Unibail-Rodamco. « Dans ce projet, nous conjuguons nos connaissances pour donner forme à l’une des destinations de shopping les plus attrayantes d’Europe. » Le complexe, en partie sous-terrain, s’étendra sur une superficie de 81.000 m² et abritera près de 200 boutiques et 30 restaurants.
Le promoteur immobilier affirme pouvoir attirer certains acteurs internationaux de premier plan dans notre pays. « Les vitrines de sept mètres de haut offriront le cadre idéal pour des flagship stores de marques de renom. Les magasins de proximité renforceront l’ancrage local et notre label à quatre étoiles garantira une qualité et des services irréprochables : propreté et sécurité maximales, services de portier, crèche, personal shopper, espaces de repos multi-sensoriels, kiosque d’information, hotspots, etc. »
Pour l’aménagement intérieur et la conception du mobilier, le célèbre architecte français Jean-Paul Viguier a fait appel entre autres, à Conran&Partners. Le bureau de Terence Conran, fondateur d’Habitat, se chargera des zones lifestyle à l’intérieur et à l’extérieur du complexe.
Divertissement pour toute la famille
De plus, le Mall of Europe pourra accueillir 30 restaurants, qui seront agencés selon le nouveau concept ‘Dining Experience’, développé récemment par Unibail-Rodamco. Les établissements, comprenant des terrasses extérieures avec vue sur l’Atomium, seront disposés autour d’une grande cour intérieure. Cet endroit sera « un lieu de rencontres, où les gens viennent non seulement manger et boire ensemble, mais également se détendre », indique Cuvillier.
Quant à l’offre de loisirs, le tout nouveau complexe de cinéma Kinepolis, entièrement numérisé avec 21 salles et 4.000 places et le premier Spirouland indoor devraient attirer une foule importante. Ce parc familial couvert créé autour des personnages de Spirou, Fantasio, Marsupilami et d’autres héros de la maison de bande dessinée Dupuis sera exploité par la société française Compagnie des Alpes, déjà propriétaire de Walibi, Aqualibi et Bellewaerde en Belgique.
Par ailleurs, le projet prévoit également un mini-parc scientifique « La cité des Enfants » (un peu comparable à Technopolis à Malines), un parc extérieur « Europville » (avec « un parcours multi-sensoriel de découvertes ») et un centre de fitness et spa avec vue sur l’Atomium.
15 millions de visiteurs à partir de 2021 … au plus tôt
Le consortium d’Unibail-Rodamco, de la Région bruxelloise et de la ville de Bruxelles espère débuter les travaux en 2017. L’objectif est de fêter l’ouverture du Mall of Europe en 2021. Unibail-Rodamco table sur près de 15 millions de visiteurs par an et prévoit la création de 3.000 emplois directs grâce à ce projet.
Reste à voir si le timing sera respecté, car l’Unizo est radicalement opposé à ce « centre mégalomane sur un îlot isolé, à l’écart de la ville » ; un complexe commercial qui est « non seulement superflu, mais qui menace également l’entreprenariat et la viabilité dans le centre-ville de Bruxelles ».
Depuis longtemps déjà, l’association des entrepreneurs indépendants s’élève contre l’arrivée de ce complexe : « Le Pentagone (bruxellois) a tout pour devenir un ‘centre de shopping’ (inter)national et touristique. Le centre commercial Neo videra le centre-ville et anéantira tous les efforts fournis par les associations de commerçants et d’entrepreneurs pour amener davantage de diversité dans le centre-ville », déplore Unizo.
Traduction : Laure Jacobs