Heineken profite ironiquement de la hausse des prix des céréales : maintenant que les consommateurs assoiffés peuvent enfin sortir à nouveau, ils acceptent la hausse persistante des prix.
Un tiers de bière en plus en Europe
La bière est produite à partir de céréales, et les céréales proviennent souvent de la Russie ou de l’Ukraine. Il est par conséquent logique que les prix de la bière augmentent. Heineken est lui aussi obligé de lancer un nouvel avertissement, après un premier trimestre pourtant solide. Au cours du dernier trimestre, les ventes ont augmenté de plus d’un tiers par rapport à l’année précédente, pour atteindre un peu moins de 7 milliards d’euros.
La croissance est due en grande partie à l’augmentation des prix. Dans le monde entier, Heineken n’a vendu que 5,2 % de bière en plus, et par rapport à 2019 2,8 % de bière en plus a été vendue. En Europe, les ventes ont néanmoins été beaucoup plus élevées (+15 %) : sur le marché domestique néerlandais, le groupe brassicole a vendu 30 % de bière en plus, et même 40 % au Royaume-Uni. En France et en Italie, le volume a augmenté de 20 %.
En Asie également, les gens sortent plus souvent dans les pubs, tandis que les consommateurs du monde entier apprécient davantage les bières haut de gamme. Il en résulte une augmentation de 3,81 % du bénéfice, qui s’établit à 417 millions d’euros. Bien que le résultat ne comprenne pas encore les coûts de l’abandon des activités en Russie, Heineken ne le comptabilisera qu’à la fin du premier semestre de l’année.