Jumbo ne fait pas encore un pas vers la partie francophone du pays, et le commerce électronique n’a de sens que lorsqu’il y aura une centaine de magasins, déclare le PDG Frits van Eerd, qui admet que l’expansion belge est encore dans une phase expérimentale.
Procédures difficiles
Cent supermarchés belges en cinq ans, tel était l’objectif que s’était fixé Jumbo il y a plus de deux ans. Entre-temps, le compteur n’a atteint que dix-huit, et il n’est pas certain que la chaîne parvienne à ouvrir quinze magasins cette année. Cela est dû aux procédures d’autorisation difficiles en Belgique, déclare Frits van Eerd dans De Tijd. « Nous trouvons facilement les lieux. Nous en avons fixé quarante à cinquante. » Mais les permis sont souvent contestés par les résidents locaux, les concurrents et les municipalités. C’est pourquoi la campagne de conquête en Belgique a pris beaucoup de retard.
Jumbo n’a pas fait d’offre sur les 86 magasins Carrefour du Groupe Mestdagh, qui ont été repris entre-temps par Intermarché. Van Eerd a bien visité les magasins, mais pour l’instant il veut se limiter à la Flandre. « Vous devez continuer à courir, mais pas à pas. Ce n’est que lorsque nos magasins flamands connaîtront le succès qu’il sera logique pour nous de nous étendre au reste de la Belgique. »
Embaucher plus de Belges
Le dirigeant admet que Jumbo a pour l’instant du mal à s’approprier le marché belge et le consommateur local : « Si nous ouvrons un magasin aux Pays-Bas, nous pouvons tout prévoir : le chiffre d’affaires, les coûts, la croissance. C’est complètement différent en Belgique. Nous ne sommes pas encore capables de lire le comportement des Belges (…) Nous sommes donc dans une phase expérimentale. » Jumbo s’adapte en embauchant davantage de Belges au siège de Brasschaat.
Quoi qu’il en soit, l’objectif de cent magasins demeure, souligne M. van Eerd : « Si vous voulez construire une chaîne, vous ne le faites pas avec 18 magasins. Dans ce cas, 100 est vraiment un nombre minimum. » Le détaillant a besoin de cette échelle pour acheter localement et mieux s’adapter au marché belge, mais aussi pour lancer des activités de commerce électronique : « Une fois que nous aurons une centaine de magasins, il serait logique de nous lancer dans le commerce électronique. »