Après Colruyt et Lidl la semaine dernière, Aldi et Carrefour ont également décidé de limiter les achats de certains produits comme l’huile et la farine. Les stocks sont suffisants, mais la chaîne logistique peine à suivre la demande.
Trois articles par client
Les clients qui souhaitent de la farine de forment, des mix pour pain ou des huiles ne peuvent désormais acheter que trois articles par ticket de caisse chez Aldi. L’enseigne a annoncé la mesure au moyen de bannières dans ses supermarchés. « Notre fournisseur est toujours en mesure de gérer la production, mais la chaîne logistique ne peut suivre l’augmentation soudaine des ventes de ces produits », a déclaré son porte-parole Jason Sevestre.
Vendredi dernier, quand Colruyt et Lidl ont été les premières chaînes de supermarchés en Belgique à annoncer une restriction des achats d’huile et de farine en raison d’un pic « anormal » des ventes, Aldi ne pensait pas encore devoir intervenir. Mais le discounter est désormais contraint de prendre des mesures : dans de nombreux magasins, les clients sont confrontés à des rayons vides.
Clients inquiets
Carrefour a également décidé d’agir, mais procède magasin par magasin. L’enseigne laisse aux directeurs des supermarchés le loisir de décider des restrictions à imposer. Les nombreux reportages dans les médias ont amené les clients à changer de comportement et le retailer a effectivement constaté une augmentation de la demande pour certains produits. Albert Heijn, de son côté, ne pense pas qu’imposer des restrictions soit une bonne idée : « C’est se tirer une balle dans le pied. Si les clients adoptaient un comportement normal, la chaîne logistique assurerait sans problème. Mais la ruée actuelle exerce une pression insupportable », explique le directeur général Raf Van den Heuvel.
Les consommateurs s’inquiètent des conséquences possibles de la guerre en Ukraine. Ce pays est un important fournisseur d’huile de tournesol et des pénuries menacent. L’Ukraine est aussi un important producteur de céréales : La crainte d’une flambée des prix du pain incite les consommateurs à recommencer à faire leur propre pain. Mais il n’est pas encore question d’une frénésie générale comme ce fut le cas il y a deux ans lors du premier confinement.