(Mise à jour) La liste des entreprises qui suspendent ou réduisent leurs activités en Russie s’allonge peu à peu, même si des voix dissonantes commencent à s’élever lieu ici et là. La Chine se frotte déjà les mains du vide laissé par les marques occidentales.
Ambitions
Les géants français du luxe comme Chanel, Hermès, Kering et LVMH ne jugent plus opportun de maintenir ouvertes leurs boutiques en Russie. Côté britannique, Burberry en fait de même – officiellement en raison de « difficultés opérationnelles », rapporte La Tribune. Mais dans la mode (de luxe) italienne, ce mouvement évolution ne plaît pas à tout le monde : selon le FD, le CEO de Stefano Ricci se plaint que sa marque est « sanctionnée plus durement que les Russes eux-mêmes ». Il a donc décidé de maintenir ouvertes ses boutiques russes.
La guerre fait également sentir ses effets sur le retail en dehors de l’univers du luxe. Dans le secteur alimentaire, McDonald’s ferme ses 850 restaurants russes. Les travailleurs continueront à être payés. Starbucks et Coca-Cola cessent également leurs activités dans le pays. Inditex ferme tous ses magasins en Russie (plus de 500), Samsung (le leader du marché en Russie) n’y livre plus de smartphones. Idem pour Apple, numéro trois du marché – le numéro deux Xiaomi espère en profiter.
Restent
C’est d’ailleurs un fait général : les entreprises chinoises se réjouissent du boycott occidental et comptent bien saisir leur chance. Bien qu’il ne soit pas encore acquis que des chaînes comme Ikea et H&M ont l’intention de résilier leurs contrats, le président de l’Union russe des centres commerciaux s’emploie à leur trouver des remplaçants. Il recherche également des candidats en Turquie, rapporte FashionUnited d’après des informations du journal russe Izvestia.
En outre, des marques comme Uniqlo continuent explicitement à approvisionner la Russie. Ce qui n’est d’ailleurs pas sans risque : les appels au boycott d’entreprises qui ne boycottent pas la Russie sont nombreux, et leurs instigateurs sont parfois très connus.