Abercrombie & Fitch redoute une baisse des marges en 2022 : le détaillant de vêtements est confronté à des problèmes d’approvisionnement et à une hausse des coûts, malgré une bonne reprise l’année dernière.
Première expansion depuis des années
Après des années de difficultés et de chiffres dans le rouge, Abercrombie & Fitch semble remonter lentement la pente. Le groupe de mode, qui était autrefois connu pour ses mannequins peu vêtus et sa musique bruyante dans les magasins, est revenu à son niveau d’avant la pandémie de coronavirus. En 2021, le détaillant a enregistré un chiffre d’affaires de 3,7 milliards de dollars (3,3 milliards d’euros), soit 19 % de plus que l’année précédente. Par rapport à l’année pré-coronavirus 2019, le chiffre d’affaires a progressé de 2 %.
Pour la première fois depuis 2008, l’entreprise américaine s’aventure cette année à ouvrir plus de magasins qu’elle n’en ferme, rapporte WWD. Elle prévoit l’ouverture de 50 magasins en 2022, contre 30 fermetures. Le PDG, Fran Horowitz, veut compter sur un portefeuille de magasins plus diversifié, comprenant des points de vente plus petits et davantage de boutiques à distance des centres commerciaux. En outre, A&F a à nouveau réalisé un bénéfice : le résultat net s’est établi à 343 millions de dollars (plus de 310 millions d’euros).
Ruptures de stock
Pourtant, l’année ne s’est pas terminée en beauté pour Abercrombie & Fitch. Le détaillant a beaucoup souffert des problèmes d’approvisionnement mondiaux au quatrième trimestre. Et il semble que ces problèmes vont perdurer.
Au cours de l’important quatrième trimestre, le chiffre d’affaires net est passé de 1,12 milliard à 1,16 milliard de dollars (1,05 milliard d’euros), alors que les analystes avaient tablé sur 1,18 milliards de dollars, rapporte Reuters. Le problème, selon la marque destinéeaux jeunes, est principalement venu des problèmes d’approvisionnement. La vague du variant Omicron a entraîné la fermeture de nombreuses usines au Vietnam et des retards dans les expéditions. Ce qui a entraîné des ruptures de stock pendant la période de Noël et du Nouvel An, en plein pic de la demande. Pour protéger ses marges, le détaillant a offert des remises moins avantageuses, mais cela n’a pas suffit à compenser la hausse des coûts du transport.
Dès que les livraisons ont repris et que les contaminations par le coronavirus ont commencé à diminuer, les ventes sont reparties à la hausse. Abercrombie & Fitch se montre donc positif mais prudent pour 2022 et prévoit une croissance du chiffre d’affaires modeste de 2 à 4 %. Les marges vont cependant continuer à baisser, craint le PDG Horowitz.