Foodwatch retire les cubes de bouillon Knorr des rayons des supermarchés dans plusieurs pays européens. L’ONG affirme que les produits sont contaminés par des huiles minérales cancérigènes.
Une lutte qui dure depuis 2015
Ceux qui recherchent des cubes de bouillon Knorr dans les supermarchés allemands, autrichiens, belges et néerlandais risquent de trouver leurs rayons vides. L’organisation de consommateurs Foodwatch a en effet commencé à retirer les produits des rayons de sa propre initiative. Selon l’association de veille alimentaire, certains cubes de bouillon seraient contaminés par des huiles minérales potentiellement toxiques.
Les membres de l’association rachètent eux-mêmes les produits dans les magasins et affichent une feuille d’information à sa place. Une pétition et une campagne médiatique demandent l’interdiction des huiles minérales dans toute l’UE. Foodwatch exige une tolérance zéro pour la contamination aux huiles minérales dans toutes les catégories d’aliments, tant dans le produit lui-même que dans son emballage.
Cette action fait suite à l’analyse d’un nouvel échantillon à la fin de l’année dernière, le troisième depuis 2015, au cours de laquelle 19 produits alimentaires dans différents pays européens auraient affiché une teneur excessive en huiles minérales aromatiques (MOAH). Dans la plupart des pays, il s’agissait des cubes de bouillon Knorr d’Unilever, et l’action symbolique se concentre donc sur ce produit. Au total, 152 produits avaient été testés.
Aucune substance interdite
À l’origine, le rapport n’a donné lieu à un rappel officiel qu’en France, ce qui a décidé Foodwatch à intervenir elle-même. Entre-temps, les autorités belges et luxembourgeoises ont également rappelé officiellement certains des produits contaminés, comme Lea Nature en Belgique et un produit Delhaize en Belgique et au Luxembourg.
La Commission européenne a annoncé en 2017 qu’elle surveillerait l’utilisation des hydrocarbures d’huiles minérales dans le secteur alimentaire, mais qu’elle n’interdirait pas leur utilisation. Unilever ne s’émeut donc pas de l’action de Foodwatch, indique le LebensmittelZeitung, et maintient que ses produits sont sains et conformes à la réglementation.