La marque néerlandaise de cosmétiques Rituals a vu ses ventes augmenter de près d’un quart l’année dernière, atteignant un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros. En cinq ans environ, la marque de cosmétiques a atteint le plafond en Europe et se concentre désormais sur l’Asie.
Atteindre le double
Malgré la pandémie de coronavirus, Rituals a vu son chiffre d’affaires augmenter de 24 % l’année dernière, passant de 889 millions à 1,1 milliard d’euros. Un jalon important qui incite le fondateur Raymond Cloosterman à se tourner vers l’avenir : la marque de cosmétiques néerlandaise va se concentrer sur l’Asie pour poursuivre sa croissance. « Nous pensons que nous pouvons doubler, voire tripler les ventes au cours des cinq à dix prochaines années », indique-t-il.
D’ici cinq à sept ans, la chaîne, qui compte aujourd’hui près de mille magasins, s’essoufflera en Europe. Dans les dix prochaines années, Rituals se concentrera donc sur l’Asie, explique Cloosterman au Financieel Dagblad. Le détaillant possède déjà cinq magasins à Hong Kong, et six autres sont prévus cette année. Une première boutique devrait également ouvrir cette année à Singapour ou en Malaisie. En Chine, la marque passe par Tmall Global.
Cloosterman étudie également d’autres services et concepts, se servant de la House of Rituals d’Amsterdam comme laboratoire d’essai : la chaîne teste la literie de luxe, permet aux clients de composer leur propre parfum et leurs propres bâtonnets de parfum et essaie des gadgets technologiques. Par exemple, les clients peuvent bénéficier d’un massage du crâne avec une musique apaisante pendant une demi-heure. Cloosterman mise également sur une application propre avec des exercices de yoga, entre autres. Des bracelets biométriques pourraient être ajoutés ultérieurement.
Promesses écologiques
Dans le même temps, Rituals s’engage en faveur de la durabilité. La marque avait déjà une image durable, mais Cloosterman veut maintenant la confirmer objectivement grâce à un certificat B Corp. Pour obtenir ce label, la marque de cosmétiques promet de réduire les émissions de CO₂ de ses produits de 20 % et celles des transports de 10 % d’ici 2025. D’ici 2023, les produits devront être composés à 90 % d’ingrédients naturels et une partie des produits seront rechargeables.
Tous les trois ans, les objectifs sont vérifiés par la B-Corp américaine. L’entreprise néerlandaise a actuellement un score de 90 points sur 200. Néanmoins, M. Cloosterman ne pense pas que toute la responsabilité repose sur les épaules des entreprises. Rituals a par exemple récemment été critiqué pour avoir utilisé un marketing orientalisé stéréotypé et pour avoir collaboré avec des influenceurs anti-vax. « Tous ces dilemmes ne sont pas l’apanage des entreprise », indique-t-il : « Le monde s’en trouverait fortement compliqué. »