Les fabricants de marques Nestlé et Ad van Geloven (Mora) ne fournissent actuellement plus de produits à la chaîne de supermarchés Albert Heijn. La raison est le désaccord sur les hausses de prix demandées par les producteurs.
Relations tendues
Les produits KitKat, Nescafé, Maggi, Mora et Van Dobben, entre autres, sont actuellement absents des rayons d’Albert Heijn, comme en témoignent les réactions des clients sur les réseaux sociaux. Des sources au sein d’Albert Heijn ont confirmé à Distrifood qu’il y a un désaccord sur les augmentations de prix que les fabricants veulent appliquer : la chaîne de supermarchés n’a pas voulu commenter cette question. Par conséquent, tant Nestlé qu’Ad van Geloven auraient décidé de cesser de fournir le détaillant.
Ann Maes, porte-parole de AH, explique à De Tijd que Nestlé veut augmenter les prix de plus de 20%. « Nous ne l’acceptons pas », dit-elle. Nestlé dément fermement cette affirmation. Le différend avec le producteur de produits surgelés Ad van Geloven est presque terminé.
Le conflit est révélateur des relations tendues entre les détaillants et leurs fournisseurs en Europe. En raison de l’augmentation considérable des coûts des matières premières, du transport et de l’énergie, tant les fabricants de produits de marque que de marques privées veulent considérablement augmenter leurs prix. Une initiative qui n’est pas au goût des détaillants alimentaires, qui soupçonnent leurs fournisseurs de profiter de l’occasion pour augmenter les prix de manière disproportionnée et gonfler ainsi leurs marges.
« Écarts inexplicables »
Pas plus tard que le mois dernier, le directeur opérationnel de Colruyt Group, Marc Hofman, a accusé les fabricants de faire preuve d’opportunisme : « Nous observons des écarts importants et inexplicables entre les producteurs de produits similaires », a-t-il souligné. Ton van Veen, directeur financier de Jumbo, a récemment fait des déclarations similaires dans les médias professionnels hollandais.
Les négociations difficiles entre les détaillants et les fabricants entraînent également, ci et là, des boycotts ouverts et des déréférencements. Chez Colruyt, les produits Nutella et Mondelez ont disparu des rayons ; en Allemagne, le leader du marché Edeka est en conflit avec PepsiCo et L’Oréal, entre autres.