Ces trois dernières années, Greenyard s’est surtout attelé à son redressement et à la réduction de son endettement. Le transformateur de fruits et légumes estime que le moment est venu d’investir dans de nouveaux produits aux marges plus élevées. L’entreprise pourrait également procéder à des acquisitions.
Produits durables et végétaux
Greenyard a présenté un nouveau plan de croissance ambitieux hier. Le chiffre d’affaires devrait passer à 5 milliards d’euros d’ici l’exercice 2024-2025, soit une augmentation de 650 millions d’euros. L’entreprise table également sur une croissance annuelle du bénéfice brut d’exploitation de 6 à 7%, rapporte De Tijd.
Cette croissance doit provenir principalement de nouveaux produits. Ces trois prochaines années, Greenyard va investir 30 à 40 millions d’euros dans de nouvelles lignes de production, entre autres pour des plats préparés, des desserts et snacks végétaux et des jus de fruits et légumes. En d’autres termes, l’entreprise veut surfer à la « transition végétale » en cours. « Contrairement à l’industrie de la viande par exemple, nous sommes déjà engagés à 100% dans les produits végétaux et durables », a déclaré le co-CEO Marc Zwaaneveld.
Acquisitions
Bien sûr, cette nouvelle stratégie n’est pas seulement inspirée par des motifs écologiques. Par rapport aux produits de base comme les fruits et légumes frais, les produits transformés comme les préparations prêtes à l’emploi, les sauces ou les soupes présentent également des marges bénéficiaires nettement plus élevées. Proportionnellement, le rayon des légumes en conserve et surgelés est plus de deux fois plus rentable que le rayon frais.
Il fait également noter que Greenyard n’exclut plus les nouvelles acquisitions, en Europe et au-delà. Rappelons cependant la société avait failli s’effondrer sous le poids d’une énorme dette qu’elle avait contractée pour financer une série d’acquisitions. « L’intégration des acquisitions ne s’est pas toujours bien passée. Mais nous en avons tiré des leçons », a expliqué Marc Zwaaneveld. Le co-CEO veut se montrer sélectif. « Il est hors de question d’acquérir des entreprises dans le seul but d’augmenter le chiffre d’affaires. »