200 magasins et un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros
Veritas estime que son concept recèle un potentiel considérable à l’étranger et a donc la ferme intention de se lancer à la conquête de l’Europe. « Il n’existe pas de chaînes comparables en Europe, proposant l’ensemble de notre assortiment dans un seul point de vente. Il s’agit d’un terrain vierge », indique la toute nouvelle CEO Ine Verhaert dans une interview accordée au journal De Tijd.
L’expansion à l’international débutera dans les pays voisins, avec l’ouverture début 2015 d’un premier magasin-pilote en dehors de la Belgique et du Luxembourg. L’objectif à moyen terme est de disposer de 200 magasins en Europe – dans un rayon de 350 km autour du siège principal –, qui devraient générer 200 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Veritas compte également renforcer sa présence online : le commerce électronique devrait représenter environ un dixième du chiffre d’affaires de la chaîne de mercerie et d’accessoires. Et tout cela sans oublier la poursuite de sa croissance nationale : selon Veritas, il y aurait encore place pour 16 magasins supplémentaires sur son marché intérieur (Belgique et Luxembourg). Par ailleurs dès 2015 les magasins seront dotés de kiosques digitaux.
Un partenaire compétent
Selon le président du conseil d’administration Marc Peeters, tout ceci est la suite logique du ‘turnaround’ de Veritas en 2002, lorsque la chaîne décidait de changer de cap et de miser pleinement sur l’individualisation : désormais chaque femme trouverait chez Veritas de quoi apporter une touche unique et personnelle à sa tenue. Une stratégie qui s’est avérée être une excellente réponse face aux défis de l’époque, à savoir la globalisation du secteur retail et la montée du fast-fashion.
Aujourd’hui le retail est une fois de plus confronté à un défi de taille : « Nous évoluons vers un ‘unlimited environment’ », confie Marc Peeters à RetailDetail. « Jusqu’à présent les magasins étaient ouverts de 10 à 18 heures. Demains ils devront être accessibles 24/7. Les frontières géographiques elles aussi disparaissent. Il s’agit du prochain développement générationnel dans le retail, qui nécessitera une approche omni-channel poussée dans un environnement international », poursuit Marc Peeters.
Aussi le conseil d’administration est bien conscient que son modèle d’affaires actuel aura bientôt atteint son plafond et que dès lors il est temps de passer à une nouvelle phase. « Aujourd’hui nous nous trouvons de nouveau à un moment charnière de l’histoire de Veritas et nous accueillerons à bras ouverts les opportunités de croissance qui s’offriront à nous. »
« Pour réussir, il nous faudra des compétences homogènes au sein de Verigroup : actionnaires, management, … tous devront disposer des compétences nécessaires à l’implémentation de notre stratégie omni-channel. C’est pourquoi nous recherchons un partenaire approprié qui adhérera à notre stratégie et apportera l’expertise nécessaire dans ‘l’unlimited retail environment’ », explique Marc Peeters.
« Tout est négociable »
ING assiste Veritas dans ses recherches d’un actionnaire approprié. Si nécessaire, même une participation majoritaire est envisageable, indique Peeters, à condition de négocier et de se mettre d’accord avec les sept actionnaires familiaux actuels.
« Tant que l’acheteur soutient l’identité du concept Veritas, tout est possible. Nous sommes impartiaux », souligne Marc Peeters dans le journal De Tijd. Veritas estime pouvoir donner de plus amples informations quant à ses projets d’ici la fin de cette année.
Au cours des cinq dernières années (2008-2013) Veritas a réalisé une croissance de 14,1% par an, malgré la stagnation du marché de la mode textile. Pour 2014 la chaîne prévoit une nouvelle croissance de son chiffre d’affaires de 13% à 128 millions d’euros environ.
Traduction : Marie-Noëlle Masure