272.000 signatures contre l’accaparement de terres
Le changement de cap de PepsiCo est une victoire pour ‘Behind the Brands’, la campagne menée par Oxfam incitant les dix plus grandes multinationales agroalimentaires à mettre en œuvre une politique durable au sein de leur chaîne d’approvisionnement et de production. La pétition a déjà été signée par 272.000 personnes.
PepsiCo s’est engagé à réaliser une étude approfondie sur les effets de ses activités notamment au Brésil (où PepsiCo achète la majeure partie de son sucre), au Mexique, en Thaïlande et aux Philippines. Le groupe communiquera également quels sont les trois principaux pays où il achète ses matières premières, ainsi que les noms de ses principaux fournisseurs d’huile de palme, de soja et de canné à sucre.
Les fournisseurs volent les terres des paysans
L’huile de palme, le soja et la canne à sucre sont les trois principales matières premières entraînant l’accaparement de terres. Certains fournisseurs de multinationales n’hésitent pas à s’approprier les terres des paysans locaux, dénonce un rapport d’Oxfam.
« PepsiCo promet de mettre fin à l’accaparement de terres au sein de sa chaîne d’approvisionnement. Les fournisseurs qui leur vendront des ingrédients pour la production de Lays, Doritos et Pepsi devront pouvoir prouver qu’ils ont obtenu leurs terres de manière équitable », indique Bert Dhondt, responsable des campagnes d’Oxfam-Solidarité.
« Tout ceci n’aurait pu se faire sans les voix de centaines de milliers de personnes appelant les entreprises à respecter les droits fonciers des paysans au sein de leur chaîne d’approvisionnement. Toute entreprise, si grande soit-elle, se doit d’être à l’écoute de ses clients. L’industrie alimentaire peut donc bel et bien s’améliorer si les consommateurs l’exigent », estime Bert Dhondt.
Coca-Cola et AB Foods
Ains PepsiCo suit l’exemple de son grand rival Coca-Cola, qui en novembre 2013 s’est également engagé de la sorte. Dernièrement le groupe Associates British Foods (ABF) a lui aussi annoncé la mise en place d’une nouvelle politique respectant le principe de consentement libre, préalable et éclairé (FPIC), qui permet de protéger les droits fonciers des communautés locales.
« Nous nous félicitons de la démarche de PepsiCo. Nous suivrons de près comment PepsiCo mettra en pratique ses promesses. En outre nous poursuivons nos efforts, en collaboration avec des partenaires locaux, afin de trouver des solutions pour les communautés locales – notamment au Brésil et au Cambodge –, qui continuent à se battre pour l’accès à leurs terres », conclut Bert Dhondt.
Traduction : Marie-Noëlle Masure