Confrontée à une hausse considérable des matières premières et des coûts de transport, PepsiCo est contraint d’augmenter les prix de marques comme Pepsi, Lay’s et Quaker l’année prochaine. Les consommateurs n’y verront pas d’objection, estime la multinationale.
Marques fortes et innovation
Pepsico va augmenter les prix de ses snacks et boissons non alcoolisées au quatrième trimestre de cette année et au premier trimestre de l’année prochaine, a déclaré le directeur financier Hugh Johnston dans une interview à Bloomberg. Le fabricant compte sur ses marques fortes et l’innovation pour poursuivre sur la voie de la croissance malgré ces prix plus élevés.
« Les consommateurs affichent des bilans plutôt sains », estime le directeur financier. « Ils peuvent supporter une augmentation des prix. Nous proposons des produits relativement bon marché et accessibles. Dans la mesure où les consommateurs semblent assez stressés, les biens de consommation durables seront touchés avant nous. »
PepsiCo est d’ailleurs loin d’être le seul producteur de denrées alimentaires à annoncer des hausses de prix : Coca-Cola et Procter & Gamble l’ont précédé. La justification est identique : il faut compenser la hausse des coûts des matières premières, des salaires et des transports.
Goulets d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement
Alors que le télétravail diminue, PepsiCo voit le comportement des consommateurs se normaliser progressivement. La consommation out-of-home est en forte hausse et retrouve son niveau de 2019. Mais une nouvelle habitude persiste : les consommateurs prennent plus souvent leur petit-déjeuner chez eux, ce qui favorise les ventes d’une option saine comme les flocons d’avoine.
PepsiCo sort d’un excellent trimestre avec une croissance organique de 9 %. Ce résultat aurait pu être encore meilleur si le groupe n’avait pas été confronté à des goulets d’étranglement dans sa chaîne logistique, et notamment des pénuries temporaires de bouteilles en PET et d’aluminium pour les canettes de boissons gazeuses. Le groupe table sur une croissance de 8 % sur l’ensemble de l’exercice.