Un bénéfice insatisfaisant
En 2013 la vente d’ ICA a rapporté pas moins de 1.751 million d’euros au groupe de supermarchés néerlandais Ahold. Hormis cette ‘petite douceur’, le bénéfice net ne s’élève qu’à 786 millions d’euros, contre 915 millions d’euros en 2012, soit une baisse de plus de 14%.
Un bénéfice décevant qu’Ahold réalise sur un chiffre d’affaires annuel de 32,6 milliards d’euros, légèrement en-deçà (-0,2%) du CA de 2012. Le bénéfice opérationnel s’établit à 1,38 milliard d’euros, soit une baisse de 2,3 % par rapport à 2012. La marge opérationnelle est restée quasiment stable : 4,2% en 2013, contre 4,3% en 2012.
Ces résultats annuels ont été fortement influencés par les faibles performances au quatrième trimestre. Durant les trois derniers mois de 2013 le chiffre d’affaires net a chuté de 4,2%, en raison notamment d’une baisse des ventes d’Ahold USA de 2,1% sur base comparable. Aux Pays-Bas la croissance comparable a baissé de 1% au quatrième trimestre, principalement suite à la réduction des dépenses moyennes par client chez Albert Heijn.
La vente d’ICA impacte les résultats
Le bénéfice opérationnel du quatrième trimestre est passé de 355 millions d’euros en 2012 à 320 millions d’euros en 2013, soit un recul de près de 10%. Une régression qui, selon Ahold, s’explique par une forte augmentation des charges pour les fonds de pension et par les effets de change défavorables suite à l’affaiblissement du dollar américain. Mais même à taux de change identiques le bénéfice reste inférieur de 7,5% à celui du quatrième trimestre 2012.
Le bénéfice net trimestriel, quant à lui, s’élève à 215 millions d’euros et se situe donc 25 millions d’euros en-deçà de celui réalisé l’année auparavant, soit une régression de 10,4% et de 8,2% à taux de change identiques. Des résultats affectés par la vente d’ ICA, sachant que la joint-venture avec la filiale scandinave avait généré un bénéfice net de 59 millions d’euros au quatrième trimestre 2012.
Maîtrise des coûts et investissements
Tout comme 2013, l’année 2014 pour Ahold s’inscrira sous le signe de la simplification. Ce processus d’épargne permanent, qui devrait permettre au groupe d’économiser 600 millions d’euros, constitue l’un des piliers stratégiques d’Ahold depuis l’introduction de la structure ‘Reshaping Retail @ Ahold’. Depuis Ahold est déjà parvenu à réaliser une économie de 485 millions d’euros ; une nécessité pour maintenir à niveau la marge opérationnelle en ces circonstances économiques difficiles.
Outre les frais, Ahold se préoccupe également des revenus. Ainsi le groupe a investi dans le déploiement d’Albert Heijn en Belgique, mais également dans le développement de la chaîne d’approvisionnement online. Ahold entend clairement se convertir à l’omnichannel : en 2013 Peapod, bol.com et AH.nl ont enregistré un CA de 1,1 milliard d’euros. Ainsi les activités online ont généré une croissance du chiffre d’affaires de près de 17% sur base comparable.
L’omnichannel, un must pour Ahold
Ahold projette de développer la chaîne d’approvisionnement online aux USA notamment, en augmentant le nombre de pick-up points de 100 à plus de 200 d’ici la fin de l’année, mais également grâce à la mise en service de son tout nouveau centre de distribution entièrement automatisé pour l’e-fulfilment. Celui-ci est situé au New Jersey, d’où Ahold compte approvisionner la région new-yorkaise. Une expertise qu’Ahold appliquera également en Europe.
Alors qu’ aujourd’hui Ahold a tenu à rassurer les actionnaires en annonçant un dividende en hausse de 7%, à l’avenir le succès de l’omnichannel s’avèrera crucial pour contenter toutes les parties concernées.
Cliquez ici pour consulter les chiffres trimestriels et annuels d’Ahold et les commentaires du CEO Dick Boer et le CFO Jeff Carr.
Traduction : Marie-Noëlle Masure