Amazon va proposer à ses partenaires de nouvelles possibilités de se défaire de leurs retours et invendus dans certains pays. Le géant de l’e-commerce veut ainsi répondre aux critiques persistantes concernant la destruction à grande échelle d’articles retournés.
Réseau d’acheteurs
Le problème des retours importants sur Amazon a une fois de plus fait la Une des journaux : un reportage a notamment révélé que de grandes quantités d’invendus sont détruites. Quelques mois plus tard, le géant de l’e-commerce a annoncé de nouvelles options permettant à ses partenaires commerciaux de se débarrasser de leurs stocks et des produits retournés sans avoir à les détruire.
Le problème est bien connu et aussi vieux que l’e-commerce électronique : de nombreux articles retournés ne peuvent plus être vendus comme neufs. Si les produits ne proviennent pas d’Amazon même mais de vendeurs externes, ces derniers doivent venir les enlever eux-mêmes, à défaut de quoi Amazon s’en débarrasse. Ces invendus sont majoritairement soit liquidés – rachetés en vrac à prix réduit –, soit donnés à des œuvres caritatives. Ce qui reste part à la poubelle.
Amazon proposera désormais la possibilité de liquider les articles à ses partenaires, afin qu’ils ne se retrouvent pas avec des stocks résiduels ; les vendeurs auront désormais accès au canal de vente en gros et à la technologie de l’entreprise. Autrement dit : ils pourront téléphoner aux acheteurs en vrac qu’Amazon connaît. Cette option, déjà disponible en Allemagne, en France, en Italie, en Espagne et aux États-Unis, sera également lancée au Royaume-Uni ce mois-ci.
Une seconde vie comme articles d’occasion
Il existe également une troisième option : depuis le début de l’année, Amazon propose également des articles d’occasion. Il s’agit principalement de produits retournés qui sont revendus comme produits d’occasion. Les produits retournés sont inspectés et étiquetés en fonction de leur état – de neuf à acceptable. Ces articles d’occasion, déjà disponibles notamment sur le site néerlandais pour de nombreuses catégories de produits, s’étendent désormais à d’autres pays.
Le service est déjà disponible pour les partenaires commerciaux au Royaume-Uni, et sera proposé aux États-Unis d’ici la fin de l’année. L’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne suivront au début de l’année 2022. Quand un article est retourné, les vendeurs pourront décider de le remettre automatiquement en circulation comme article d’occasion. Ils seront également autorisés à fixer leur propre prix en fonction de leur état.
« Les retours font partie de la vie de tous les retailers et leur destin est un défi pour l’ensemble du secteur », a déclaré Libby Johnson McKee, directrice du développement durable chez Amazon. Elle espère que ces possibilités, qu’Amazon regroupe sous le terme de « recommerce », contribueront au développement de l’économie circulaire et réduiront l’impact sur la planète. Et bien sûr qu’elles apportent des ventes supplémentaires, y compris pour Amazon : « Nous sommes convaincus que ces programmes aideront également les entreprises qui vendent sur Amazon à réduire leurs coûts et à développer leur activité. »