Les prix internationaux du café sont à leur plus haut niveau depuis quatre ans. Une hausse qui s’explique par la sécheresse qui sévit au Brésil, mais également par des facteurs économiques et politiques.
Mauvaise récolte
Par rapport à l’année dernière, le prix des grains de café vert a augmenté de 70 %. Sur le marché international, une livre de grains de café coûte 1,5 dollar cette semaine, rapporte De Tijd.
L’envolée des prix s’explique principalement par la sécheresse au Brésil, le plus grand producteur de café au monde. En raison de la sécheresse, la récolte a été un échec et le rendement a été inférieur de près d’un tiers par rapport à la normale. En Colombie aussi, la météo a joué des tours aux producteurs de café. En outre, le pays a été en proie à des troubles sociaux, qui se sont traduits par de violentes manifestations contre le gouvernement.
Transport
En plus de ces « problèmes locaux », le transport international est devenu beaucoup plus cher. Les prix des conteneurs voyageant par bateau sont jusqu’à dix fois plus élevés qu’il y a un an. Avec la reprise de l’économie après le coronavirus, la demande en conteneurs est repartie à la hausse.
Pour l’instant, cela n’entraîne pas d’augmentation générale des prix pour les vendeurs de café, bien que la chaîne américaine de beignets et de café Dunkin’ ait ajusté ses prix. Chez la chaîne de café allemande Tschibo, le prix du café a également beaucoup augmenté.
Protégés
Cependant, la plupart des grands producteurs de café attendent et n’augmentent pas leurs prix pour le moment, car ils travaillent avec des contrats à long terme les mettant à l’abri des fluctuations de prix. « Nous travaillons avec des contrats d’un à trois mois », explique Frans Van Tilborg, PDG de Miko. « Nous voyons que les prix augmentent un peu partout. Nous n’augmentons pas les prix pour l’instant, mais nous pourrions l’envisager prochainement. »
Beyers Koffie, qui produit notamment du café pour Lidl, Amazon et Aldi, espère également éviter les augmentations de prix. « Il est parfaitement normal que la production fluctue au Brésil. La récolte a lieu deux fois par an. Une contraction ou une croissance de l’ordre de 10 à 20 % est normale », déclare Marco Ciaramelli, PDG. Si la prochaine récolte en automne n’est pas bonne, il faudra s’attendre à des augmentations de prix dans les magasins.