Lidl met la barre plus haut en matière de durabilité pour 2025. La chaîne dit ne plus vouloir attendre que le consommateur suive. L’eau, la biodiversité et l’ancrage local seront également à l’ordre du jour des cinq prochaines années.
Les consommateurs n’optent pas pour les produits durables
Bien que 9 Belges sur 10 considèrent la durabilité comme importante et que 49% d’entre eux affirment vivre eux-mêmes de manière durable – deux pourcentages en hausse depuis la pandémie –, Lidl constate que le prix reste l’argument dominant. Il subsiste ainsi une grande différence entre les paroles et les actes. « Laissez le consommateur choisir entre le bon marché et le durable et il choisira le bon marché », rappelle le responsable de la durabilité Philippe Weiler. Par exemple, le chocolat Fairtrade s’est toujours moins bien vendu parce qu’il était légèrement plus cher.
Le discounter a cependant décidé de ne pas attendre que les consommateurs suivent. Les défis liés à la durabilité sont trop importants : « C’est pourquoi nous avons décidé de rendre toute notre gamme durable dans les années à venir et de ne plus donner au client le choix entre un produit durable et un produit non durable. Aujourd’hui tout le cacao de nos marques propres est issu du Fairtrade », a déclaré Philippe Weiler.
Plus facile avec un assortiment réduit
Depuis 2016, Lidl verse dans une stratégie transparente en matière de durabilité. « La gestion efficace des ressources, qu’il s’agisse de l’eau, de l’électricité ou de la nourriture, nous convient en tant qu’entreprise de remise intelligente », argumente-t-il. L’assortiment limité de la chaîne permettrait également de devenir plus durable. Avec environ 2 000 produits au lieu des 15 000 à 20 000 que l’on trouve dans les supermarchés traditionnels, Lidl peut changer plus rapidement tout en maintenant des prix bas. La chaîne allemande rappelle également qu’elle achète directement au producteur, sans intermédiaire.
L’année dernière, par exemple, Lidl a utilisé 105 tonnes de plastique en moins. D’ici 2025, tous les emballages des marques de distributeur seront recyclables et le retailer vise une réduction du plastique d’au moins 20%. En Belgique, Lidl veut également réduire le gaspillage alimentaire de 50% d’ici 2025. Les produits dont la date de péremption est dépassée sont ainsi vendus à un prix avantageux le soir. Les recettes sont destinées aux banques alimentaires.
Lidl Belgique envoie désormais des conseillers climatiques chez ses principaux fournisseurs pour les aider à réduire leurs émissions de CO2. D’ici 2030, la chaîne de supermarchés souhaite réduire de 36% les émissions de CO2 tout au long de la chaîne de valeur. Depuis quelques années, l’ensemble du porc et du poisson vendu chez Lidl est labellisé.
Cinq ans pour l’eau et la biodiversité
Trois autres priorités s’ajouteront pour 2025 : l’eau, la biodiversité et l’ancrage local. Aucun objectif concret n’a cependant été annoncé. La branche belge du discounter se donne cinq ans pour mesurer les besoins. Par exemple, Lidl Belgique va cartographier son empreinte hydrique et développer des plans d’action sur cette base. Idem pour la biodiversité :
l’objectif est de développer d’ici cinq ans des projets pilotes locaux relatifs à des systèmes agricoles durables et innovants. Par le biais de projets locaux, le détaillant souhaite également impliquer plus activement les employés des magasins locaux et le voisinage.