18.000 espaces commerciaux inoccupés
L’an dernier le nombre de commerces inoccupés a augmenté de 1.000 unités. Actuellement notre pays compte au total 18.000 magasins vides, ce qui représente 8,6% de l’offre totale. Il s’agit de la sixième hausse consécutive et de la plus forte augmentation en six ans, à une année près, 2012 où la situation fut pire encore.
On observe toutefois de grandes différences régionales. Le top-3 des arrondissements les plus lourdement touchés par la vacuité se concentre en Wallonie : Arlon (13,8% des magasins y sont vides), Charleroi (12,3%) et Liège (11,4%).
En Flandre, Tongres affiche le taux d’inoccupation le plus élevé : avec 11% cet arrondissement se situe en quatrième position au classement national. Philippeville avec 4,6% est l’arrondissement ayant le plus faible taux d’inoccupation, soit trois fois moins qu’ à Arlon.
A noter cependant que la vacuité est souvent de courte durée. En effet seul un quart des magasins sont vides depuis plus de trois ans, une inoccupation dite « structurelle ». Par contre près de la moitié des magasins (47%) sont réoccupés endéans l’année et 29% le sont endéans les trois ans. Par ailleurs le nombre de magasins inoccupés pendant plus d’un an est en recul. On constate également qu’un nombre croissant de magasins vides sont ensuite réutilisés pour des activités autres que commerciales.
Moins de magasins de surgelés et de divertissement …
Parmi les espaces inoccupés depuis l’an dernier, les cafés sont les plus nombreux en chiffres absolus, mais à l’inverse l’horeca est le secteur ayant le plus contribué à réoccuper les espaces vides : en 2013 l’horeca a réoccupé près de 300 locaux vacants.
« En termes de pourcentage, nous constatons que les magasins de surgelés affichent le taux d’inoccupation le plus élevé. Parmi les magasins de surgelés encore actifs début 2013, 65% étaient inoccupés à la fin de l’année. Les autres branches où l’inoccupation est fréquente sont les magasins de CD/DVD et les vidéothèques. »
Certes les faillites d’O’Cool et Free Record Shop n’y sont pas étrangères, mais néanmoins certains magasins, notamment dans le secteur du divertissement, tendent « à perdre leur raison d’être vu la montée des techniques modernes », estime Locatus. Preuve que l’influence d’internet est de plus en plus perceptible dans les rues commerçantes.
… davantage de salons de massage et d’oulets
Outre les cafés, de nombreux « salons de massages et outlets » ont contribué à donner une nouvelle fonction à des espaces inoccupés.
Locatus indique également que « pour la première fois depuis longtemps le nombre de m² d’espaces commerciaux a diminué l’an dernier », alors que durant la période de janvier 2008 à janvier 2013 on notait une augmentation de 9%. A présent cette croissance continue semble stagner. Ainsi notre pays suit la même tendance que celle observée chez nos voisins du nord.
Traduction : Marie-Noëlle Masure