Le discounter Lidl veut conquérir le marché américain, ce qui est loin d’être un long fleuve tranquille. Après trois ans, la chaîne change de PDG aux États-Unis, pour la quatrième fois depuis 2013.
Quatrième changement de direction
Michal Lagunionek, ancien directeur de Lidl en Pologne, prendra la tête de Lidl aux États-Unis à partir du mois de juin. Il remplace Johannes Fieber, qui a indiqué quitter l’entreprise après trois ans aux commandes pour passer plus de temps avec sa famille. Il s’agit néanmoins déjà du quatrième changement de direction depuis le lancement de Lidl aux États-Unis en 2013.
Même si le détaillant allemand a récemment été désigné comme l’un des trois meilleurs supermarchés par les lecteurs de USA Today, son expansion aux États-Unis n’est pas aussi rapide que prévu. Ce n’est qu’en 2017 que le discounter a pu ouvrir ses premiers magasins, deux ans après l’ouverture d’un siège social américain. Aujourd’hui, Lidl compte 140 succursales aux États-Unis, contre plus de dix fois plus pour son concurrent Aldi. Sur le plan géographique, sa présence est actuellement limitée principalement à la côte Est.
Avec Lagunionek, Lidl sort l’artillerie lourde. Lagunionek travaille chez le détaillant depuis plus de 20 ans et siège également au conseil d’administration international de la société mère Schwarz Group. Le PDG sortant, Fieber, estime qu’il s’agit de « l’un des directeurs les plus expérimentés et les plus performants de Lidl ». La nomination d’un manager de ce calibre est, selon un porte-parole, révélatrice de la stratégie à long terme de Lidl aux États-Unis.