L’acquisition de Grandvision, la société mère de Pearle, par EssilorLuxottica n’a jamais semblé aussi peu d’actualité. La Cour d’appel d’Amsterdam a décidé que le candidat acquéreur n’était pas autorisé à analyser les comptes de GrandVision, ce que le fabricant de Ray-Ban réclame depuis près d’un an.
Aucune information nécessaire
EssilorLuxottica n’a pas eu gain de cause dans le conflit qui l’oppose depuis plusieurs mois à GrandVision. Les promis se disputent depuis près d’un an sur la gestion de la crise sanitaire : selon le candidat acquéreur franco-italien, GrandVision aurait mal géré la pandémie, ce qui a provoqué un effondrement du chiffre d’affaires et du bénéfice du groupe d’optique.
Pour le démontre, EssilorLuxottica exige d’avoir accès aux comptes de sa future filiale, mais GrandVision a refusé de fournir des informations supplémentaires. Un tribunal d’Amsterdam vient de lui donner raison, rapporte De Telegraaf. Sans doute parce que plusieurs documents avaient déjà été transmis dans le cadre de la procédure d’arbitrage.
Pearle tient bon
Le conflit qui oppose GrandVision et EssilorLuxottica est pour le moins féroce : des razzias et des saisies ont déjà eu lieu. Dans un tel contexte, il est peu probable que la transaction se réalise. Même s’il se pourrait qu’EssilorLuxottica cherche avant tout à baisser le prix d’acquisition.
Mais GrandVision refuse également le moindre compris. Une obstination logique, car si EssilorLuxottica renonce au deal de plus de 7 milliards d’euros, le fabricant de lunettes devra quelque 400 millions des dommages et intérêts.