Après ses récents problèmes en Chine, la chaîne de mode suédoise H&M est également en difficulté en Espagne et au Vietnam. Les Suédois veulent fermer trente magasins dans le premier pays et subissent un boycott dans le deuxième.
« Une transformation indispensable »
H&M veut réorganiser les équipes dans ses magasins en Espagne et fermer 30 points de vente (27 H&M et 3 Cos). En outre, le groupe procéderait à une modification « substantielle » des conditions de travail, avec une diminution des temps de travail contractuels de plusieurs salariés. Au total jusqu’à 1.100 membres du personnel seraient affectés par les plans, rapporte El Periódico. Les fermetures s’étaleraient en plusieurs phases pour se terminer au plus tard l’année prochaine. Les syndicats qualifient le plan de « disproportionné ».
L’entreprise se défend en affirmant que le secteur du retail est aux prises avec une énorme transformation numérique. La croissance constante des ventes en ligne au détriment des magasins physiques exige une structure différente, capable de mieux répondre aux changements de comportement des consommateurs. Il semble que H&M souhaite surtout améliorer l’expérience multichannel de ses clients. En outre, les Suédois promettent de conserver un maximum d’emplois : le retailer veut procéder à des transferts internes chaque fois que c’est possible et soutenir ses collaborateurs qui devront quand même quitter l’entreprise dans la recherche d’un nouvel emploi.
Boycott au Vietnam
Pendant ce temps, l’entreprise de mode est également sous le feu des critiques au Vietnam, écrit Nikkei Asia. Des utilisateurs vietnamiens de Twitter et Facebook appellent à un boycott. de H&M après que la chaîne de vêtements a affiché une carte controversée de la mer de Chine méridionale sur son site web. Sur la carte, certaines îles de la mer de Chine méridionale ont ainsi été colorées comme territoires chinois, alors qu’elles sont également revendiquées par le Vietnam. Ironiquement, la carte controversée aurait été placée pour apaiser un boycott chinois : H&M est en effet en conflit avec Pékin parce que le groupe s’est interrogé ouvertement sur le travail forcé de la minorité ouïgoure dans l’ouest de la Chine.