Le Fashion Congress de RetailDetail a eu lieu le 25 mars. À cette occasion, Peter De Sutter (e5 Mode), Dwayne Branch (Deloitte Belgique), Dirk Smet (WASTED Atelier) et Laurent Mainil (Crunch Analytics) ont partagé leur vision des tendances la mode de demain.
1. La mode rapide n’est pas morte
C’est Dwayne Branch (Deloitte Belgique) qui a ouvert le Fashion Congress. Le cadre supérieur de Deloitte a constaté un changement majeur dans la mode rapide. Les clients se soucient davantage de la durabilité des produits, une tendance dont il faut impérativement tenir compte.
Peter De Sutter (E5 Mode) l’a confirmé quelques minutes plus tard : « La mode rapide est toujours d’actualité mais le public cible évolue. La durabilité est de plus en plus importante. »
2. Ne reportez pas à demain ce que vous devez faire aujourd’hui
L’impact de la crise du coronavirus est manifeste. C’est pourquoi il est important de se calquer au plus vite sur les nouvelles tendances de la mode. Dwayne Branch l’exprime sans détour : « Pull all the levers at your disposal. » Suivre l’engouement pour le commerce électronique, réévaluer ses valeurs et ses standards en tant qu’entreprise et utiliser la méthode « test and flex » en sont quelques exemples.
3. Soyez loyal
Peter de Sutter (E5 Mode) a également partagé une vision claire. Avec E5 Mode, il veut créer une marque durable et proche du client. Être loyal envers le consommateur est essentiel. « E5 Mode l’est depuis le départ et le restera toujours. Pour nous, la relation client est cruciale », explique De Sutter.
4. À l’épreuve du futur
Avec sa « mode jetable », E5 Mode pense contribuer à bâtir un monde meilleur. L’entreprise a investi dans l’expérience d’achat et, bien entendu, dans le commerce électronique en plein essor. Elle entend s’imposer comme une marque durable, et cela n’est possible qu’en tenant compte des besoins des consommateurs.
« Nous voulons combiner artisanat et monde numérique. Tant proposer des vêtements élégants que développer la communication et la vente en ligne. Ce sera de plus en plus important à l’avenir », ajoute De Sutter.
5. Accélération du e-commerce
Lors des précédents congrès, la croissance du commerce électronique au cours de l’année écoulée a très souvent été mise sur la table. Laurent Mainil (Crunch Analtyics) a également abordé la question lors du Fashion Congress. « Les détaillants ont activement commencé à créer des boutiques en ligne. Pour bon nombre de magasins, c’était la seule solution pour maintenir les ventes. Sur les 8 premiers mois du confinement, l’industrie en ligne a enregistré une croissance similaire à celle des 6 dernières années pré-coronavirus. »
6. Les données et l’IA sont de plus en plus importantes
Dans l’industrie de la mode, les décisions sont souvent prises au feeling. Selon Mainil, ces décisions doivent au minimum être confirmées, voire ajustées, sur la base de données. Les ordinateurs prennent des décisions plus rationnelles que les humains et fournissent à terme un meilleur résultat.
Ainsi, à l’avenir, certaines questions pourront être évitées : qu’est-ce qu’un consommateur sera le plus susceptible d’acheter ? À quel prix ? Et à quelle vitesse le stock sera-t-il épuisé ? Les données et l’IA résolvent ces problèmes et s’adaptent automatiquement.
7. La durabilité peut aussi être plaisante
Dirk Smet (Wasted Ateliers) s’est donné une mission claire. « Créer des vêtements durables et sexy. Wasted Ateliers, ce n’est donc pas uniquement des vêtements écologiques. » Un objectif qui se confirme maintenant que de nouveaux partenaires l’approchent de plus en plus souvent. Il veut d’abord se concentrer sur la Belgique avant d’envisager une approche internationale.