Comme bon nombre d’entreprises de mode, Hugo Boss a subi de plein fouet les répercussions de la pandémie de coronavirus l’année dernière. La marque prévoit une amélioration au second semestre 2021, mais ne table pas encore sur des chiffres concrets.
Perte
En raison des fermetures temporaires des magasins et des vastes restrictions de voyage à l’échelle internationale, le groupe allemand a vu son chiffre d’affaires chuter de pas moins de 31%, descendant à 1,95 milliard d’euros. Cela explique en partie la lourde perte enregistrée par Hugo Boss à la fin de l’année : le bénéfice d’exploitation est descendu à 236 millions d’euros en-dessous de zéro, contre un bénéfice de 344 millions d’euros en 2019, rapporte WirtschaftsWoche.
Les ventes en ligne de Hugo Boss ont enregistré une forte croissance, avec une augmentation du chiffre d’affaires de près de 50%. Ainsi, la société a pour la première fois généré plus de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires grâce au commerce électronique. La boutique en ligne a été ouverte à 32 marchés supplémentaires. Toutefois, par rapport à d’autres grandes marques de mode comme Mango, la part des ventes en ligne sur le total des ventes reste limitée.
Numérisation et efficacité
Hugo Boss affirme être parvenu à augmenter l’efficacité et la flexibilité de ses processus opérationnels grâce à l’approfondissement de la numérisation. Plus de la moitié des produits passent désormais par le numérique, ce qui permet de continuellement réduire les délais d’exécution.
« Une étape importante à cet égard est notre collection de vêtements décontractés Boss qui sera lancée cet été, entièrement développée grâce au numérique », déclare un porte-parole. « Il n’a fallu que huit semaines pour la développer, ce qui démontre indéniablement que la numérisation nous permet de répondre beaucoup plus rapidement aux tendances du marché, et donc de mieux répondre aux attentes de nos clients. »
Quant à une réelle relance après les confinements liés au coronavirus, Hugo Boss ne l’attend qu’au second semestre, au cours duquel l’entreprise prévoit une « amélioration significative » du chiffre d’affaires et du résultat.